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La seconde guerre du Golfe
GéopoliticusLe 20 mars 2003, une coalition internationale emmenée par les États-Unis envahit l’Irak. C’est la « seconde guerre du Golfe » ou guerre d'Irak. Une entrée en guerre qui ne fait pas l'unanimité à l'ONU... Décryptage avec Géopoliticus.
Origines de la guerre d'Irak
Après la première guerre du Golfe, George H.W. Bush avait préféré laisser au pouvoir Saddam Hussein pour préserver une forme d’équilibre géopolitique au Moyen-Orient. Pour son fils, George W. Bush, faire tomber le dictateur irakien marquerait réellement la fin de la guerre d’Irak débutée en 1990. La nouvelle guerre d’Irak permettrait également de transférer les bases américaines présentes en Arabie saoudite depuis la première guerre du Golfe, vers l’Irak. À cela s’ajoute la guerre que mène George W. Bush depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre le terrorisme et les pays qui constituent « l’Axe du mal ». Saddam Hussein est accusé d’être un allié d’Al-Qaïda, organisation terroriste responsable des attentats qui ont frappé l'Amérique. Enfin, les États-Unis et leurs alliés, principalement anglo-saxons, accusent l’Irak de posséder des armes de destruction massive.
Fausses preuves des Etats-Unis sur la menace nucléaire irakienne
Pour entrer en guerre contre l’Irak, les États-Unis souhaitent, au départ, une coalition internationale sous mandat de l’ONU. Pour convaincre le Conseil de sécurité, l’administration Bush affirme avoir des preuves que l’Irak possède des armes de destruction massive. Mais ces armes n’existent pas. Les doutes sur la fiabilité des preuves présentées par les Américains et leurs alliés, notamment britanniques, créent des dissensions majeures au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. La France, par exemple, refuse d'entrer en guerre. Peu convaincu par les preuves présentées par les américains, l'État français a par ailleurs des relations historiquement bonnes avec l'Irak, et des liens commerciaux et diplomatiques avec Saddam Hussein. Pour le président français Jacques Chirac, une opération militaire entrainerait le chaos en Irak et dans l'ensemble du Moyen-Orient.
L'opération Iraki Freedom pour renverser l'Irak
Aussi, le concept de guerre « préventive » défendu par George W. Bush fait débat. Certains pays membres permanents du Conseil de sécurité comme la France et la Russie sont en désaccord avec les États-Unis sur l’imminence supposée de la menace irakienne. Devant le risque d’un veto au Conseil de sécurité, les Américains décident unilatéralement d’intervenir en Irak. Ils montent une coalition avec le Royaume-Uni et l’Australie, ainsi qu’avec une douzaine d’autres pays européens pro-américains. Cette opération prend le nom d’« opération Iraqi Freedom ». Le 20 mars 2003, George W. Bush lance des opérations militaires qui durent jusqu’au 1er mai. En décembre 2003, Saddam Hussein, en fuite, est arrêté. Sa chute et l’intervention américaine plongent l’Irak dans le chaos. Une situation qui s’étend à l’ensemble de la région et perdure, profitant paradoxalement à l’Iran. En effet, résultat insoupçonné de l’intervention américaine, la République islamique se trouve débarrassé de son pire ennemi.
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Réalisateur : Maxime Chappet
Auteur : David Rigoulet-Roze
Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod, avec la participation de l'IRIS
Année de copyright : 2021
Année de production : 2021
Année de diffusion : 2021
Publié le 10/12/21
Modifié le 30/12/22
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