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Histoire30:50Publié le 08/06/2020

Militaires et civils dans la Grande Guerre (1914-1918)

Les cours Lumni - Collège

De quelle façon les militaires et les civils sont-ils impliqués dans la Première Guerre mondiale ? Explications avec Pierre, professeur d'histoire-géographie.

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Le plan du cours

Introduction

En 1914, coexistent deux systèmes d’alliances très différents : les Centraux contre les Alliés.

Ils partagent le même sentiment d’agression de part et d’autre :

  • Entkreisung (encerclement) allemand et « Revanche » française.
  • Course aux armements et course aux effectifs (le dreadnought en 1906, la loi de trois ans en 1913).
  • Fin du « splendide isolement » britannique, Entente cordiale (1904) et accords anglo-russes (1906).
  • « Union sacrée » en France et Burgfrieden (trêve politique) en Allemagne.

Les plans sont prêts depuis le début du XXe siècle (leçons des guerres russo-japonaise et balkaniques) :

  • Plan XVII français (offensives en Lorraine et en Alsace, accords militaires franco-russes de 1892 et 1912, accords navals franco-britanniques de 1912-1913).
  • Plan Schlieffen allemand (« Renforcez l’aile droite … »).

I. Les opérations militaires : quatre ans de siège des Empires centraux

A - La primauté du front occidental : la guerre française

  • L’entrée en guerre, les premières défaites, la Marne.
  • La guerre de tranchées et l’épuisement : Verdun et la Somme.
  • L’échec des offensives et les mutineries : la terrible année 1917.

B - La fin de la guerre : des offensives puissantes et meurtrières

  • Un « Chemin des dames » allemand.
  • L’initiative aux Alliés.
  • Les derniers combats sur le sol français.

C - A l’est, en Europe centrale, sur le théâtre maritime : la Révolution et la mer

  • Le front russe : opérations et désagrégation.
  • L’Europe centrale : imbroglio balkanique et révolution bolchévique.
  • La Grande Guerre sur mer : le théâtre de la victoire (l‘échec de la bataille de surface, la guerre sous-marine, les convois).

II. Le front et l’arrière : « Pourvu qu’ils tiennent ! »

A - La vie du soldat : le front et l’ « arrière-front »

  • Une vie rythmée par la guerre.
  • L’ « arrière-front » des combats.
  • Les fantassins et la ligne de feu.

B - L’arrière de l’ « arrière-front » : les usines, les femmes, la vie politique

  • Les usines : produire pour la guerre (les usines d’armement et les travailleurs étrangers).
  • Les femmes : travailler pour la guerre (à la ferme, à l’usine, à la ville).
  • La vie politique : gouverner en guerre (de l’ « Union sacrée » aux gouvernements de guerre).

C - Consentement, contrainte, obéissance : la question de l’autorité

  • Exercer l’autorité : le temps de guerre.
  • La mesure de l’obéissance : les conseils de guerre aux Armées.
  • La durée de la guerre : la mutation de la relation d’autorité.

III. Faire la guerre, faire la paix : la naissance d’un nouveau monde

A - La question du règlement du conflit

  • Les tentatives de paix et les conditions de la paix.
  • La répression des pacifistes et la censure.
  • En finir avec le conflit.

B - Pertes, destructions, traumatismes

  • Une « saignée » aux conséquences incalculables.
  • Des destructions au visage d’une France meurtrie.
  • Un coût financier sans précédent.

C - Les leçons militaires du conflit

  • L’évolution du combat d’infanterie.
  • Les armes nouvelles et leur concept d’emploi.
  • Tirer des leçons et figer des principes.

Conclusion

Une ambigüité militaire :

  • une mobilisation militaire et civile totale.
  • des leçons d’organisation politique et économique vite oubliées.
  • des enseignements militaires rapidement figés dans le conformisme.

Une ambigüité politique :

  • pas d’entrée des troupes alliées en Allemagne, mais un retour des armées allemandes « invaincues » sur le front (F. Ebert), trahies par l’arrière (la révolution et le Dolchstoss ou coup de poignard dans le dos).
  • un armistice signé par des militaires du côté allié, des civils du côté allemand : l’état-major prussien est exonéré des fautes militaires et de la défaite politique.
  • la république allemande naissante porte la tache initiale d’avoir capitulé et trahi (die Novemberverbrecher ou « criminels de novembre »).

Une ambigüité diplomatique :

  • Versailles est « une paix bâclée » (M. Launay) et « un armistice de vingt ans » (Foch).
  • la guerre continue sur le front de l’est (en Pologne, avec les Tchèques, en Baltique, avec les corps francs allemands …) et sur le front idéologique et international : le communisme (Lénine : « La révolution mondiale passera sur le cadavre de la Pologne ») jusqu’en 1920 et la bataille de la Vistule.
  • de la guerre mondiale à la guerre civile et à la guerre internationale : les Soviets imposent une autre version de l’internationalisme que celui de Wilson.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni se retirent de la lutte anti-bolchévique au début 1920, laissant la France dans le rôle de gendarme de l’Europe et dans un double tête-à-tête tragique, avec les Soviets et avec l’Allemagne.

Réalisateur : Didier Fraisse

Producteur : France tv studio

Année de copyright : 2020

Publié le 08/06/20

Modifié le 11/12/23

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