Une nouvelle approche de la valeur
A la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, les économistes classiques, notamment Adam Smith et David Ricardo, cherchent à déterminer le fondement de la valeur et un étalon permettant d’établir sa mesure.
Smith se démarque à la fois des économistes physiocrates pour lesquels la richesse provient de la terre, et des mercantilistes qui font de l’accumulation des métaux précieux l’unique source de croissance d'une nation.
La doctrine mercantiliste
La doctrine mercantiliste se préoccupe des moyens d'augmenter la richesse des Etats.
Elle prône le développement économique par l'essor des capacités productives et l'essor des exportations qui enrichissent directement le pays.
Une valeur fondée sur le travail
Adam Smith. Gravure de John Kay, 1790.
Source : Library of Congress, U.S.A.
Les physiocrates placent la terre au cœur de la création de richesse. Smith accorde au travail une place de premier plan. Le travail est la source de la valeur, il constitue l'unité de mesure dans les échanges. Pour lui, la valeur se mesure par le travail « commandé », c'est-à-dire le travail que la possession d'un bien permet d'acheter. Chez Ricardo, elle est déterminée par le travail « incorporé » dans le processus de production du bien considéré.
Le commerce international : un jeu à somme positive
Smith se positionne à nouveau contre les mercantilistes à travers sa théorie du commerce international. Les mercantilistes font du commerce international un jeu à somme nulle où il n’y a que des gagnants et des perdants. Ce qu’un pays exporte est une richesse en plus pour lui car cette vente rapporte de l’or ; ce qu’un pays importe est une richesse en moins pour lui car cela correspond à une diminution de la richesse au profit des nations étrangères. Ils défendent des mesures protectionnistes.
Pour Smith, le commerce international est bénéfique à tous les pays car il permet d'étendre la taille des marchés et la spécialisation qui débouchent sur une meilleure productivité.