Transmission sexuelle
La transmission du VIH peut avoir lieu lors de relations sexuelles (pénétrations vaginale et anale, rapports buccaux-génitaux) non protégées avec une personne séropositive.
Les préservatifs masculins et féminins sont les seuls moyens de se protéger du VIH et de l’ensemble des infections sexuellement transmissibles (IST). Ils constituent également une méthode de contraception. L’utilisation d’un gel lubrifiant diminue le risque de rupture de préservatif. Toutefois, le recours au gel lubrifiant ne doit pas reléguer au second plan les causes possibles de sécheresse vaginale chez les jeunes femmes (stress, peur, manque de caresses et de désir).
Dans le cas de relations sexuelles non protégées, le risque de transmission du VIH est accru :
- lorsque l’un des partenaires (ou les deux) est porteur d’une IST
- lors de relations sexuelles pendant les règles
- lors de certaines pratiques sexuelles (notamment les rapports anaux), qui peuvent favoriser la transmission du VIH du fait des petites lésions qu’ils peuvent occasionner
La consommation de substances psychoactives (alcool, psychotropes) peut altérer la vigilance et la perception du risque pour la personne.
Transmission sanguine
La transmission peut avoir lieu lors de l’utilisation de matériel d’injection, de piercing, de tatouage contaminé. L’utilisation de matériel stérile à chaque injection de drogue empêche la transmission du VIH. Les programmes d’échange de seringues ont permis de diminuer considérablement le nombre de contaminations par le VIH chez les usagers de drogues par voie intraveineuse (UDVI). De 40 % il y a 25 ans, les usagers de drogues représentent moins de 1 % des nouvelles contaminations en France.
Transmission de la mère à l'enfant
Une mère séropositive peut transmettre le VIH à son enfant, lors de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement. La prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant est l’un des grands succès de la lutte contre le sida. Le risque de transmission est passé de plus de 30 % à moins de 1 %, grâce notamment à la mise sous traitement de la femme séropositive enceinte, la réalisation de l’accouchement par césarienne, l’allaitement maternisé exclusif. Toutefois, faute de moyens et de structures de soins, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant est insuffisamment mise en œuvre dans de nombreux pays du Sud. Ainsi en 2014, seules 73 % des mères séropositives au VIH avaient accès à un traitement ARV pour prévenir la transmission mère-enfant. (Source : ONUSIDA)
Mais...
- Le VIH peut se transmettre par la salive. FAUX.
Boire dans le même verre qu’une personne séropositive ou l’embrasser sur la bouche ne comporte aucun risque. La concentration du virus dans la salive, les larmes ou les urines est tellement faible que le risque de transmission est nul. Les seuls liquides potentiellement contaminants sont le sang, les liquides sexuels (le liquide pré séminal, le sperme, les sécrétions vaginales) et le lait maternel. - Le VIH peut se transmettre en serrant la main d’une personne séropositive. FAUX.
Le VIH n’est pas un virus contagieux comme l’est celui de la grippe. Toucher une personne séropositive ne présente aucun risque de transmission du VIH. La peau est une barrière infranchissable pour le VIH.