L’expérience de Schumpeter
Schumpeter reconnaît plusieurs phases de forte croissance économique : la forte expansion économique précédant la , puis la période allant de 1924 à 1929. Ces périodes n’ont duré qu’un temps, l’après-guerre se caractérisant par une hyper inflation puis à partir de 1929 par une récession sans précédents.
Les cycles pour comprendre
Ces expériences l’inclinent à mieux comprendre les fluctuations de l’activité économique. Il analyse pour ce faire les travaux d’économistes qui ont identifié des cycles économiques. Un cycle économique désigne la répétition au cours du temps de phases d’expansion économiques fortes, synonymes de croissance, puis de dépression.
Le cycle de Kondratieff
Le cycle principal qu’analyse Schumpeter est le cycle de Kondratieff (du nom de l’économiste russe du début du XXe siècle). C’est un cycle de l’activité économique d’une durée moyenne d’un demi siècle, un cycle long. Il est la conséquence d’une innovation radicale (Schumpeter allant jusqu’à parler de « révolution industrielle »). Sa diffusion à tous les pans de l’économie entraîne un cercle vertueux d’investissements en cascades. La machine à vapeur serait par exemple responsable du premier cycle identifié par Kondratieff à partir de la fin du XVIIIe siècle.
Les cycles de Juglar et Kitchin
Pour Schumpeter, le cycle long de Kondratieff et d’autres types de cycles de l’activité, beaucoup plus courts, se superposent les uns aux autres.
- Les cycles de Juglar, mis à jour par le français Clément Juglar en 1862, sont des cycles d’une durée intermédiaire (6 à 8 ans environ). Ils sont liés aux variations de l’investissement dans une économie.
- Les cycles de Kitchin, identifiés en 1923 par l’américain Kitchlin, sont d’une durée courte (3 ans au maximum). Ils sont liés aux variations de stock dans une économie.