L’existence du chômage involontaire, deux théories prolongeant l’analyse keynésienne


Publié le 23/08/2013 • Modifié le 23/04/2024

Temps de lecture : 1 min.

Lis cet article et gagne facilement 10 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus

Théorie du salaire d’efficience

Pour l’analyse néo-classique, le niveau des salaires réels est fonction de la productivité marginale du salarié : l’employeur n’embauche un salarié que si celui-ci produit une valeur supérieure ou égale à sa rémunération.

La théorie du salaire d’efficience apparue dans les années 1980 conteste la vision néo-classique du salaire. L’efficience du salarié est fonction du salaire. L’entreprise peut avoir intérêt à proposer des salaires plus élevés que ceux du marché. Elle s’assure ainsi de la productivité et de l’investissement des salariés dans leur travail.

Pourquoi payer un salarié plus que le salaire d’équilibre ?

Un salaire supérieur au prix d’équilibre peut inciter le salarié à rester dans l’entreprise où il est embauché, plutôt que de chercher un autre emploi. L’entreprise cherche ainsi à éviter la rotation des employés, qui lui coûte cher en termes de formation de la main d’œuvre. L’employeur souhaite également que le salarié se sente bien dans l’entreprise. En le payant bien, l’entrepreneur fait l’hypothèse que le salarié sera plus productif.

Avec la théorie du salaire d’efficience, il peut alors y avoir un chômage involontaire. Comme il est dans l’intérêt des entreprises de payer les salariés un peu plus pour être sûr de leur productivité, les entreprises embauchent un peu moins, même si les chômeurs proposent un niveau de salaire inférieur. C’est bien un chômage involontaire.

Théorie des insiders-outsiders

Une autre théorie, apparue à la fin des années 80, explique l’existence d’un chômage involontaire. Elle est développée par les économistes Assar Lindbeck (suédois) et Dennis Snower (américain). Ils analysent le chômage comme la conséquence d’un rapport de force entre deux catégories de salariés.

  • Les insiders, qui ont déjà un poste, cherchent à se maintenir dans l’entreprise. Déjà formés pour leur tâche, ils sont donc plus productifs que les outsiders et ils peuvent ainsi négocier avec l’employeur un salaire supérieur à celui du marché.
  • Les outsiders, chômeurs candidats à l’embauche, peuvent prétendre à des salaires inférieurs que les insiders mais sont moins productifs. Il est coûteux pour l’entreprise de les former pour qu’ils soient plus productifs et ils ne sont pas embauchés, même s’ils acceptent une rémunération inférieure.

Ce contenu est proposé par