L'influence de Rousseau sur Kant


Publié le 11/02/2013 • Modifié le 25/04/2023

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Rousseau aurait permis à Kant de prendre conscience que « tout bien qui n’est pas greffé sur une disposition moralement bonne n’est que pure chimère et faux clinquant ».

En d’autres termes, Kant aurait renoncé à croire que l’« honneur de l’humanité » résiderait seulement dans les progrès des connaissances et de l’intelligence, pour comprendre que le seul « sujet d’étude qui donne à tous les autres leur valeur consiste [...] à faire ressortir les droits de l’humanité ». 

Points communs et différences entre Rousseau et Kant

aurait donc mis Kant sur la voie qu’il n’allait plus jamais quitter : l’affirmation résolue de la liberté humaine, c’est-à-dire la conviction que la sauvegarde de la liberté est une affaire majeure, tant en l’individu que dans le train de l’existence politique des peuples, de là la défense kantienne de l’organisation républicaine de la vie publique. Ainsi, lorsque Kant assigne la liberté comme finalité à l’éducation, il est rousseauiste.

En revanche, lorsque le philosophe élabore l’« Idée d’une histoire universelle… », il cesse de l’être : le tableau épouvantable qu’il trace de la « grande scène du monde » ne l’empêche pas d’affirmer un progrès continu du Droit, lequel serait inconcevable si on déniait aux hommes la liberté (il n’y aurait alors que des rapports de force) – mais, inversement, la liberté est à son tour inconcevable sans le Droit, qui seul permet de contrecarrer l’oppression que les plus puissants ne manquent jamais d’exercer sur les plus pauvres. Si nous disons que Kant cesse ici d’être comme rousseauiste, c’est parce que Rousseau ne pense pas l’histoire et qu’il refuse, on le sait, l’idée de progrès.

Les trois causes occasionnelles que Kant imagine après coup l’avoir incité à bouleverser la philosophie, sont pour nous l’occasion d’un portrait un peu plus précis, en nous invitant à une triple question : Kant est-il un philosophe des Lumières ?


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