« L'Étranger » d'Albert Camus

Le roman a pour héros Meursault. Composé de deux parties, il illustre l'absurdité et l'inhumanité du monde.


Publié le 22/07/2013 • Modifié le 07/05/2024

Temps de lecture : 1 min.

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L’Étranger paraît le 16 juin 1942, à Paris, chez Gallimard, en pleine Occupation.

Une composition soigneuse

Le roman a pour héros Meursault. Il est composé de deux parties qui se répondent, la première va de l’annonce de la mort de la mère de Meursault au meurtre de l’Arabe, la seconde de l’incarcération à l’attente de la décapitation. Les événements présentés comme insignifiants dans la première sont repris et réinterprétés en défaveur de Meursault dans la seconde. Deux d’entre eux vont acquérir, dans la seconde partie, une importance grandissante : l’absence de pleurs du héros lors de l’enterrement et les quatre coups de revolver.

Un monde qui change

Avant le meurtre de l’Arabe, Meursault évolue dans le petit monde des employés algérois dans lequel les personnages portent un nom, plus souvent un prénom : Salamano, Masson, Céleste, Marie, Raymond, Emmanuel ; après il est confronté au monde théâtralisé de la justice dans lequel les personnages sont désignés par leur fonction sociale : le juge d’instruction, l’avocat, l’avocat général, le gardien, l’aumônier. Dans la première partie déjà, quand Meursault se trouvait confronté à la société, ses représentants étaient anonymes: le directeur de l’asile, son patron, alors que le « fiancé » de sa mère était individualisé : Pérez. La deuxième partie s’efforce d’établir un lien logique entre les événements de la première.

L’espace et le temps dans L’Etranger

La notion d’espace change radicalement d’une partie à l’autre : on passe du dehors au-dedans, avec Meursault qui se retrouve confiné dans sa cellule dont il ne sort que pour aller chez le juge d’instruction ou au palais de justice lors de son procès.

La première partie s’étend sur dix-sept jours, la seconde sur un an. L’instruction dure onze mois, le jugement est rendu un an après l’arrestation. Cette distorsion temporelle montre bien que les deux parties ne sont pas égales. Dans la première, le temps pour Meursault est cyclique, d’un dimanche à l’autre ; dans la seconde, il est linéaire, c’est celui de l’histoire.

Une écriture particulière

Dans , Camus refuse les normes du récit et déconstruit l’univers romanesque. Le passé composé remplace le passé simple (sauf à quatre reprises) donnant au récit une valeur d’authenticité. Il est cependant étonnant qu’un personnage qui n’aime pas parler, au moins dans la première partie, recoure au « Je ». Meursault cherche ses mots, refuse les stéréotypes et le langage social ; il a du mal à s’adresser aux autorités ou à son supérieur.

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