La perception du climat par la population

Le climat n’est pas seulement affaire de degrés Celsius, de hauteur de précipitations ou encore de célérité du vent.


Publié le 15/01/2013 • Modifié le 22/12/2022

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Le climat n’est pas seulement affaire de degrés Celsius, de hauteur de précipitations ou encore de célérité du vent.

Le climat est, indépendamment de toute mesure scientifique, ressenti par les populations des différentes sociétés. Ainsi, les hommes n’ont pas attendu les climatologues pour avoir une idée du temps qu’il faisait dans leur territoire !

Chacun d’entre nous perçoit les variations de temps qui composent un climat. Nous expérimentons par exemple chaque année le changement des saisons. Nous ressentons par nos sens, s’il pleut, fait beau, neige ou vente. Tous nos sens réagissent au climat.

 

 

 

 

Le climat n’est donc pas qu’une série de chiffres, mais bien une impression qui est ressentie. On parle de climat vécu ou de climat perçu.

Par exemple, les soldats allemands qui surveillaient le Mur de l’Atlantique pendant la Seconde Guerre mondiale écrivaient à leurs familles en Allemagne combien ils souffraient du froid en Normandie. Ils étaient habitués à des températures hivernales beaucoup plus rudes (de l’ordre de -10 à -15°C), mais le ressenti des températures normandes (pourtant de l’ordre de 4 à 6°C) était très dur et ils s’en plaignaient beaucoup.

En effet, il n’y a pas que le froid ou le chaud qui entre dans le vécu du climat, il y a aussi l’humidité et la force du vent. Tout un ensemble de variables auxquelles l’organisme humain va réagir différemment suivant les habitudes culturelles (un Africain du Cameroun sera plus habitué aux environnements hyper-humides qu’un Européen du Danemark) ou la constitution (certains sont plus frileux que d’autres).

La perception du climat est donc à la fois individuelle et culturelle. Dans l’espace et dans le temps, la perception évolue. Par exemple, au Moyen Age, lorsque l’on parlait d’une « belle journée », il s’agissait d’un jour où la pluie était tombée sans s’arrêter toute la journée. A cette époque, l’important était que les récoltes poussent, donc qu’il pleuve avec abondance. Aujourd’hui, les sociétés sont urbaines et considèrent que dans une « belle journée », le soleil doit briller du matin au soir.


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