La symbolique des couleurs dans l'œuvre d'Edvard Munch

Munch se sert des couleurs pour faire part, voire intensifier, un sentiment ou une émotion. Le choix de la couleur peut concourir à traduire l’état physique ou psychique d’une personne, ou la tonalité d’une ambiance.


Publié le 11/10/2013 • Modifié le 11/09/2024

Temps de lecture : 1 min.

Lis cet article et gagne facilement 10 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus

Munch se sert des couleurs pour faire part, voire intensifier, un sentiment ou une émotion. Le choix de la couleur peut concourir à traduire l’état physique ou psychique d’une personne, ou la tonalité d’une ambiance, mettre en valeur un détail ou un pan de paysage ou de décor.

Sa manière d’appliquer la couleur accompagne l’effet recherché : aplats, touches légères, dilution…  Il met aussi souvent en opposition des tons chauds et des tons froids pour amplifier la sensation ou la tension.

Ainsi, dans Le Cri, le contraste entre le bleu sombre du fjord et le rouge ardent du ciel accentue l’émission supposée du cri, déjà amplifiée par les courbes. Toutes les teintes choisies par Munch accroissent la charge émotionnelle de l’œuvre.
 

munch - rouge et blanc

Edvard Munch, Rouge et Blanc, 1894, huile sur toile, 93 × 124,5 cm. Musée Munch d’Oslo.
Photo © Luisa Ricciarini/Leemage.
© The Munch-Museum / The Munch-Ellingsen Group - ADAGP, Paris, 2013.
cliquer pour agrandir l'image.

 

Rouge soutenu, vert livide

Munch représente fréquemment la violence du désir féminin par la couleur rouge : robe dans La Danse dela vie, couronne de la Madone, cheveux rouges du Vampire, visage de la Femme en pleurs et de Puberté… Dans ce tableau, le rouge devient d’ailleurs de plus en pluscramoisi au fur et à mesure de ses quatre versions, ce qui révèle l’investissement du Munch dans ce souvenir.

En opposition, les visages  masculins sont souvent verdâtres, comme terrassés par ce désir.

La fadeur des coloris, dont la  pâleur des visages, traduit aussi souvent la peur de Munch face à la maladie et à l’approche de la mort : Autoportrait avec la grippe espagnole (1919), Autoportrait près de la fenêtre (1940).
 

Bleu sombre et jaune lumineux

Munch utilise, et parfois oppose également, le bleu et le jaune. Il se sert de la couleur jaune pour symboliser l’élévation spirituelle de l’être humain vers la lumière, c’est-à-dire vers la spiritualité de l’esprit. Tout comme le rayonnement solaire illustre le déploiement et le rayonnement de l’âme (Soleil, 1910-1913).

Munch joue parfois avec les variations de teintes d’une même couleur pour créer une atmosphère. Les bleus de Nuit étoilée (1922-1924) sont apaisants et incitent à méditer sur l’au-delà. Dans Nuit àSaint-Cloud, peint en 1890 après avoir appris la mort de son père, les bleus sont omniprésents, peints ton sur ton, et expriment son désarroi.


Ce contenu est proposé par