Obligation / Contrainte - fiche de philo

L'exemple concret

Le père d’Ulysse a une très grosse voiture. Il est en colère contre les limitations de vitesse. « Marre d’être contraint de me trainer à 80 km/h », peste-t-il ! Ulysse, qui revient de son cours de philo, intervient : « tu n’es pas contraint, tu es obligé, et c’est bien différent ».

📌 Qu'est-ce que la contrainte ?

La contrainte en effet est irrésistible, est nécessaire : on est « contraint et forcé », on n’y peut rien. Céder à la contrainte ne dépend donc pas de notre volonté. Si le moteur de la voiture était mécaniquement limité à 80 km/h, c’est alors que le père d’Ulysse serait contraint de respecter cette limitation.

📌 Qu'est-ce que l'obligation ?

En revanche, l’obligation suppose toujours la liberté d’obéir ou de désobéir. C’est parce qu’il lui est toujours possible de dépasser la limitation de vitesse que l’obligation de la respecter s’impose au père d’Ulysse.

La loi, obligation et contrainte

La loi formule donc une obligation, que chaque citoyen s’impose à lui même parce qu’il en comprend le bien fondé. Mais elle pourrait bien ne pas suffire, c’est pourquoi on l’accompagne de contraintes : si le père d’Ulysse persiste à ne pas comprendre l’obligation, on fera pression sur lui par des amendes, on lui confisquera son permis de conduire, son véhicule, ou on le mettra en prison. Et dans ces cas, il sera bel et bien contraint, et non plus obligé, de respecter les limitations ! La contrainte ici intervient pour les individus qui ne sont pas capables de s’obliger eux-mêmes : ceux-là respectent les limitations de vitesse, mais uniquement s’il y a un radar…

► Ainsi une obligation, finalement, c’est une sorte de contrainte, mais une contrainte intérieure : celle de notre raison sur nos penchants, contrainte que chacun choisit librement de s’imposer à soi-même.

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