Un jeune bourgeois à qui la bourse réussit
David Ricardo naît le 18 avril 1772 à Londres. Il est le troisième enfant d'une famille bourgeoise aisée de financiers juifs d'origine portugaise. Son père, courtier, l’immerge rapidement dans le monde de la finance. Dès l’âge de quatorze ans, Ricardo travaille à la City (bourse de Londres). Suite à son mariage à vingt-et-un ans avec la fille d'un quaker et à sa conversion à la religion protestante, il rompt avec sa famille.
Après avoir travaillé dans un établissement bancaire, il se lance dans la finance pour son propre compte et amasse rapidement une fortune considérable comme agent de change. En 1814, à l’âge de 42 ans, il se retire des affaires. Il va se consacrer à la réflexion économique et s’engager dans la politique.
David Ricardo. Gravure de W.Holl, 1888.
Source : Library of Congress, U.S.A
Fortune faite, Ricardo se consacre à la réflexion économique
Il rédige une première série d’articles pour le Morning Chronicle de 1809 à 1810 à propos des conséquences monétaires des guerres napoléoniennes.
Ses premières publications constituent des étapes importantes dans l’analyse de la monnaie. Rassemblées dans son Essai sur le haut prix du lingot: preuve de la dépréciation des billets de banque (1810), elles sont à l'origine de l'acte de Peel de 1816 qui organise la Banque d'Angleterre.
Il se consacre ensuite entièrement à l’analyse économique.
- Son essai intitulé Essai sur l'influence des bas prix du blé sur les profits du capital (1815) est une première esquisse d'une analyse de la rente foncière.
- Il généralise son raisonnement dans son œuvre maîtresse, Des principes de l'économie politique et de l'impôt (1817).
Un engagement politique prolongeant ses idées économiques
En 1819, il entre à la Chambre des communes et y siégera jusqu’à sa mort, en 1823, à l’âge de 51 ans. En tant que député, il défend des théories libre-échangistes et s’oppose aux Corn Laws, lois protectionnistes votées en 1815 pour protéger les céréaliers britanniques. Il développe son opposition aux Corn Laws dans son ouvrage de 1822 De la protection de l’Agriculture.