Au cours de la guerre froide, une période connue comme la « Détente », entre 1962 et 1980, se caractérise par un apaisement des relations entre les deux blocs. Mais elle prend fin à cause de la politique belliqueuse menée en URSS par Léonid Brejnev et des réponses du même type de Ronald Reagan, président des USA.
La course à l'armement
Alors que les Etats-Unis soutiennent le Pakistan face à une Inde qui se veut le fer-de-lance des pays non alignés, en 1979, l'URSS intervient militairement en Afghanistan pour soutenir un régime procommuniste. À l'inverse, les USA soutiennent et arment les opposants afghans : les moudjahidin.
La course aux armements reprend. Les Russes développent en Europe des fusées SS 20. Les Américains répondent en installant des fusées Pershing qui suscitent la réprobation des pacifistes occidentaux. François Mitterrand a cette formule : « Les fusées sont à l'Est ; les pacifistes à l'Ouest ».
Le projet d'Initiative de Défense Stratégique (IDS) voulu par Ronald Reagan est des plus controversé : moqué par ses opposants qui lui donne le nom de « Star Wars » (« Guerre des Étoiles »), soulignant ainsi son caractère fantastique ou impraticable, il s'agissait d'un système de missiles de défense, véritable bouclier spatial, ayant pour objectif de rendre les États-unis invulnérables aux attaques de missiles nucléaires soviétiques. Ses défenseurs prétendaient que son déploiement obligerait l'URSS à dépenser encore plus pour rester dans la course aux armements. L'alourdissement considérable des dépenses militaires ruinerait alors définitivement l'économie russe.
L'émergence de Solidarinosc
La Pologne se révolte. De grandes grèves éclatent aux chantiers navals de Gdansk en 1980 et accélèrent la création par Lech Walesa du syndicat Solidarnosc. Les opposants polonais sont soutenus par l'Eglise catholique polonaise dont le chef, le cardinal Wojtila, est devenu le pape Jean-Paul II en 1978. Le syndicat, également soutenu par un groupe d'intellectuels dissidents, est basé sur les règles de la non-violence des pays non alignés. Pour le Kremlin, Solidarnosc est considéré comme un organisme dangereux bénéficiant du soutien de l'Otan. Face aux révoltes, le chef de l'État polonais, le général Jaruzelski, instaure l'état d'urgence, de décembre 1981 à décembre 1982 .