Le sexisme
Dans la loi, les filles et les garçons sont égaux. Mais dans la vie de tous les jours, ce n’est pas encore tout à fait le cas. Le sexisme est une attitude qui tend à faire une différence entre l’homme et la femme.
Et cela commence dès que l’on est tout-petit. « Dans les catalogues de jouets, les fabricants proposent toujours des produits bien identifiés. Les filles portent des déguisements de princesses et les garçons de pirates. On ne verra jamais une fille en costume de Zorro », constate l’Observatoire des inégalités. Des clichés qui ont la vie dure et que l’on retrouve dans les magazines et les publicités : l’image de la femme n’est-elle pas souvent associée à la beauté, la minceur, la douceur, la sensibilité, l’obéissance, la cuisine, la maternité… ?
Dans le monde du travail, le sexisme est aussi bien présent. C’est avec une certaine curiosité que l’on regarde une femme qui se lance dans un métier comme routier, maçon, menuisier, pilote d’avion… « La première pilote militaire date de 1985. À ce jour, elles ne sont que 7 % à être pilotes de ligne professionnelles », indique l’Observatoire des inégalités.
Le féminisme
Des femmes ont cherché à briser toutes ces inégalités.
Au cours de la Révolution française, des groupes de femmes, appelées « les tricoteuses » (parce qu’elles tricotaient lors des assemblées), ont réclamé des lois pour le droit à l’instruction des filles et le droit d'exercer un métier.
En 1791, Olympe de Gouges rédige une « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». C’est le début d’un combat qu’on nomme « le féminisme ». Mais ces revendications ne sont pas entendues par les révolutionnaires. Elles sont reprises des années plus tard. Au XIXe siècle, des mouvements féminins plus structurés se créent en France, en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne.
L’objectif : obtenir le droit de vote des femmes. Les Françaises votent pour la première fois le 29 avril 1945. Elles obtiennent de fait des droits politiques et sociaux égaux à ceux des hommes. Des années 1960 à 1970, des mouvements vont se battre pour avoir le droit à la (ensemble de moyens pour éviter d’être enceinte) et à (interruption d’une grossesse). Plus récemment, en 2003, le mouvement « Ni putes ni soumises » s’est consacré aux problèmes des femmes dans les banlieues.