Un génocide est un crime programmé, méthodique et organisé visant la destruction totale ou partielle d'un goupe national, ethnique, racial ou religieux. Le déplacement forcé d'une population vers une région isolée ou dans des camps est une déportation.
La Triple-Alliance constituée de l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie s'oppose à la Triple-Entente dont font partie la France, l'Angleterre et l'Empire russe. Les rivalités entre les États européens deviennent si fortes à cause de ces alliances que le conflit mondial est inévitable. L'Empire ottoman entre en guerre aux côtés des Empires centraux.
Les Arméniens vivent répartis entre l'Empire ottoman (principalement en Anatolie orientale), l'Empire russe (la région du Caucase) et la Perse.
Les Ottomans imposent aux non-musulmans (chrétiens et Juifs) le statut inférieur de dhimmis. Ces derniers n’ont pas le droit de porter les armes, sont soumis à un impôt spécial et sont systématiquement défavorisés par la justice.
En janvier, l'Empire ottoman subit une défaite contre les Russes, à Sarikamis. Il accuse les Arméniens de complicité avec l'ennemi. Dès le printemps, les Ottomans décrètent leur déportation vers le désert syrien. Officiellement, on les déplace en raison de la guerre. Officieusement, on vise leur extermination.
Les Jeunes-Turcs ont renversé le sultan Abdulhamid II et mis fin à la monarchie absolue. Animé d'un fort nationalisme, ce parti va progressivement théoriser le nettoyage ethnique des minorités non-musulmanes et prôner un État-nation turc. Les Arméniens sont vus comme des traîtres, potentiellement alliés des ennemis de l’Empire.
Dans la nuit du 24 avril 1915, 650 notables arméniens de Constantinople sont raflés et déportés en Anatolie, où ils sont assassinés. Le 24 avril devient la date commémorative du génocide du peuple arménien.
On estime que plus des deux tiers des Arméniens de l’Empire ottoman ont été exterminés. Avant la Shoah, le massacre des Arméniens et celui des Hereros et des Namas de Namibie (1904) sont considérés comme les premiers génocides du XXe siècle.
En 1915, il est défendu aux Arméniens de vendre leurs propriétés ou leurs biens « car leur exil n'est que temporaire » annonce l'ordre mensonger du gouvernement ottoman. Ces biens, qualifiés « d'abandonnés », sont en réalité aussitôt vendus à des musulmans.
La plupart des convois des Arméniens est effectuée à pied. Sur le chemin de la déportation, des lieux d’exécution sont parfois choisis dès la sortie du village ou plus loin sur la route. 15 à 20 % seulement des déportés atteignent les camps de concentration, qui sont autant de lieux de mort.
Le monde a connaissance de ces massacres grâce aux témoignages des diplomates et aux articles de presse. Mais la guerre qui ravage l'Europe empêche toute intervention. En 1918, les tentatives d’enquêtes et de jugements échouent. Les vainqueurs sont plus soucieux d'instaurer de nouvelles zones d’influence au Moyen-Orient.
Alors que le traité de Sèvres de 1920 prévoyait notamment la création d'un État arménien indépendant, le traité de Lausanne annule cette disposition et fixe les frontières de la Turquie moderne. Pour les Arméniens, c'est le début de leur grande diaspora à travers le monde.
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Le génocide des Arméniens (1915-1916)
En 1915 et 1916, les Arméniens, une minorité chrétienne de l’Empire ottoman (majoritairement musulman), sont victimes d'un génocide. Son déclenchement est étroitement lié à la Première Guerre mondiale qui ravage l'Europe. Origines de cette tragédie, contexte historique, acteurs-clés, dates majeures... Révise ici tes connaissances.