icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions
Publicité
reprendre la vidéo

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus
Sciences de la vie et de la Terre04:34Publié le 03/10/2018

Le gigantopithèque, un cousin géant fossile de l'orang-outan

Monstres disparus

Des fossiles appartenant à des singes géants, les gigantopithèques, ont été retrouvés dans le sud de la Chine. Ces géants ont habité les jungles de cette région pendant plusieurs millions d’années. Grâce à des restes de dents et de mâchoires, les scientifiques connaissent leur taille, leur mode de vie et même les causes de leur disparition.

Les gigantopithèques, plus grands que les primates actuels

En comparant ces dents et ces mâchoires à celles d’autres singes, Russell Ciochon, paléoanthropologue et spécialiste des gigantopithèques, est parvenu à estimer que les plus grands d’entre eux dépassaient les 2,50 mètres et avoisinaient les 300 kilos. De plus, ils avaient une alimentation très variée faite de végétaux (bambou, fruits, graines et racines). « Étant donné qu’il pesait environ 300 kilos il devait surement se nourrir sans arrêt afin de fournir suffisamment d’énergie à son organisme. », suppose le paléoanthropologue Russell Ciochon.

 

Comme pour les , l’évolution de la taille des gigantopithèques a certainement été influencée par la répartition des rôles entre mâles et femelles dans les groupes. Les scientifiques ont retrouvé des mâchoires de tailles très différentes appartenant à des adultes de sexes différents. « Aujourd’hui chez les gorilles, les mâles sont presque deux fois plus grands que les femelles et ils vivent en harem, un groupe composé d’un gorille mâle dominant entouré de trois ou quatre femelles et de leurs petits. Puisque les gigantopithèques présentent les mêmes différences de taille que les gorilles, on peut donc penser que leur vie s’organisait également en harem. », explique le spécialiste.

La taille et le refroidissement du climat, causes de leur disparition

Pour les scientifiques, une telle évolution est un cercle vicieux qui oblige les animaux à se nourrir toujours davantage et conduit à des rivalités de plus en plus intenses entre mâles. Cette tendance à la démesure a certainement fragilisé l’espèce. « Lorsqu’on regarde l’évolution des mammifères pendant la on remarque qu’ils ont atteint leur taille maximale juste avant leur extinction. On pense que les gigantopithèques ont sans doute suivi la même trajectoire. L’analyse de leurs dents nous montre qu’ils ont atteint leur taille maximale il y a 300.000 ans. Après cette date on ne trouve plus de traces de fossiles de gigantopithèques c’est pourquoi on pense que leur taille a dû jouer un rôle dans leur extinction. », explique Russell Ciochon.

 

Le refroidissement du climat, il y a 100.000 ans, a fait disparaître les forêts dans lesquelles vivaient les gigantopithèques. En perdant ces forêts et leur nourriture de prédilection, ces primates géants ont fini par s’éteindre, avant que l’ n’arrivent sur ces terres.

 

 

Réalisateur : Eric Ellena, Nicolas Bazeille et Paul-Aurélien Combre

Auteur : Eric Ellena, Nicolas Bazeille, et Guillaume de Ginestel

Producteur : French Connection Films; France Télévisions; Les productions Megafun; CNRS images

Année de copyright : 2018

Année de diffusion : 2018

Publié le 03/10/18

Modifié le 22/04/24

Ce contenu est proposé par