La main invisible, un fondement du libéralisme économique
Smith est célèbre pour sa métaphore de la main invisible. Chaque individu poursuivant son propre intérêt, agit sans le vouloir pour le bénéfice de tous, comme si une "main invisible" guidait son comportement de façon à accroître l'intérêt général.
Ce mécanisme est régulièrement invoqué par les économistes libéraux pour justifier le laissez-faire et une intervention de l’Etat réduite au minimum dans l’économie. Selon cette théorie, le fonctionnement du marché réaliserait spontanément l’équilibre entre l’offre et la demande. Il ne faut pas cependant pas faire de Smith un défenseur de l’ultralibéralisme.
Smith n'exclut pas l'intervention des pouvoirs publics dans l'économie
Adam Smith a émis des recommandations de politique économique. La croyance dans les vertus du libre échange et dans le fonctionnement optimal du mécanisme du marché n’exclut pas la nécessité des pouvoirs publics de pourvoir à certaines dépenses.
Il est ainsi du ressort de l’Etat de financer les dépenses militaires, les dépenses de justice, mais aussi les dépenses relatives aux infrastructures coûteuses, à l’enseignement primaire et enfin celles liées à la dignité du souverain.
Compenser les effets négatifs de la division du travail
Pour Adam Smith, la division du travail, source de gains de productivité et donc de croissance, n’est cependant pas exempte de défauts. La principale limite à la division du travail réside dans l’abrutissement des travailleurs créé par la répétition de tâches simples.
Fabrique de tissus anglaise au XVIIIe siècle
L’Etat doit compenser les effets négatifs de la division du travail par la mise en place de mesures d’éducation populaire. L’Etat est chargé de dispenser un minimum d’instruction obligatoire (lire, écrire, compter…) parce que la nation en général y a un grand intérêt. Ces dépenses doivent permettre de soutenir la croissance des nations.