La division du travail au cœur de la justification du commerce international
Dans une économie de petite taille, la division du travail est limitée par les frontières nationales. Elle est bornée par l'étendue du marché. L’ouverture des frontières permet d’augmenter la taille des marchés et l’intensité de la division du travail par la spécialisation internationale.
Quelles sont les conditions dans lesquelles l’ouverture aux échanges internationaux est mutuellement avantageuse pour Adam Smith ?
La théorie des avantages absolus
Il faut considérer deux pays produisant chacun deux biens. Chacun des pays est caractérisé par une productivité propre pour la production de chacun des biens.
Un pays dispose d'un avantage absolu pour la production d'un bien s'il peut produire ce bien pour un coût inférieur à celui d'un autre pays.
Pour Smith, ces deux pays ont intérêt à échanger s’ils disposent tous les deux d’avantages absolus. Dans ce cas leur productivité pour la production d’une marchandise est supérieure à celle des autres pays. Chaque pays se spécialise dans la production des biens pour lesquels il dispose des coûts de production les plus faibles.
Chaque pays a intérêt à exporter les biens qu’il produit de façon plus efficace que ses pays voisins et importer les autres types de biens.
Les limites de la théorie des avantages absolus
Un pays dont les coûts de production sont plus élevés que ceux de l'ensemble de ses partenaires ne peut pas, si l'on s'en tient à l'argument de Smith, exporter de façon profitable. Cette théorie ne permet pas de comprendre pourquoi un pays qui serait plus efficace dans la production de tous les biens aurait tout de même intérêt à entretenir des relations commerciales avec ses pays voisins.
La théorie des avantages comparatifs
Ricardo résout ce problème en défendant que même un pays désavantagé dans la production de tous les biens a intérêt à échanger, en se spécialisant dans la production du bien où il est relativement le plus avantagé.
Il parle lui d’avantages comparatifs.