L'exemple concret
« On ne court pas autour de la piscine ! », rappelle le maître-nageur. « Bien sûr que si ! », répond Léa. C’est précisément ce que je suis en train de faire ». Alors, qui a raison ?
Cette phrase a deux sens :
- celui du fait
- celui du droit
C’est vrai que tu peux courir autour de la piscine, en fait. Mais on ne court pas autour de la piscine, car c’est interdit, en droit.
📌 Le fait, c’est ce qui est, ce qui existe réellement et de manière .
📌 Le droit, c’est ce qui doit être : ce qui correspond à une exigence de la morale ou de la loi, une norme ou règle de référencequi indique comment la réalité devrait être.
Le fait et le droit ont entre eux un écart, qui ne peut être pensé que par la conscience humaine.
Les faits ne coïncident pas avec le droit
Si on énonce des règles de droit, c’est justement parce que ce qui se fait ne correspond pas toujours à ce que l’on souhaiterait. C’est parce que tu peux toujours, en fait, courir autour du bassin, qu’il est concevable et souhaitable de l’interdire, en droit, pour ta sécurité. Il serait absurde d’interdire à l’Homme une action qu’il est incapable de faire…
Le droit ne peut se contenter de valider les faits
D’autre part, on commet fréquemment l’erreur de fonder le droit sur le fait, c’est-à-dire de considérer qu’une chose est juste simplement parce qu’elle existe. « Il est juste de courir autour du bassin, puisque tout le monde le fait », pourrait déclarer Léa. Pas du tout ! Ce n’est pas parce que certains le font que cela devient juste en droit.
A retenir pour le bac 💡
Quand un sujet de dissertation commence par « peut-on... », sois attentif au double sens de ce verbe : « peut-on », c’est « est-ce possible » (peut-on en fait), mais aussi « a-t-on le droit », (peut-on en droit).
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