De 1450 à 1869, ce sont plus de 11 millions d’Africains qui sont déportés en Amérique. En France, les navires négriers partent de quatre ports : Le Havre, La Rochelle, Bordeaux et Nantes. Entre le milieu du XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, ce sont 550 000 esclaves qui sont déportés par les navires nantais.
La traite négrière atlantique
Ils étaient réunis dans des lieux servant d'entrepôts. Faute de lieu de mémoire sur ce commerce, l’île de Gorée au Sénégal, souvent citée, est devenue un lieu hautement symbolique avec sa maison aux esclaves.
Durant quatre siècles, les bateaux négriers venant d'Espagne, du Portugal, de France, du Danemark et d'Angleterre s'y sont approvisionnés et ont vendu les esclaves survivants sur les côtes américaines. Le trajet durait de 3 à 6 semaines, au cours desquelles de nombreuses personnes succombaient à la maladie. Après 1807, le commerce des esclaves est devenu illégal et les conditions de voyage se sont encore détériorées, augmentant considérablement le taux de mortalité.
La vie des esclaves noirs dans les colonies françaises était réglée par le Code Noir, rédigé au temps de Colbert en 1685 où les esclaves sont définis comme des « meubles » transmissibles et négociables.
Puis, sous la Révolution française, pour calmer la révolte des esclaves dans les colonies des Antilles, débutée notamment avec la rébellion de Saint-Domingue, et pour empêcher l'Angleterre de s'emparer de ces terres, Robespierre et les députés de la Convention abolissent une première fois l'esclavage le 4 février 1794.