Guerre de Cent Ans : la France s'unifie, l'Angleterre en crise

Au XVe siècle, le roi de France Charles VII, vainqueur à Orléans et sacré à Reims, a regagné sa légitimité. La guerre de Cent Ans prend fin avec la signature du traité de Picquigny en 1475.


Publié le 15/10/2012 • Modifié le 20/09/2022

Temps de lecture : 1 min.

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Du regain des troupes françaises à la fin de la guerre de Cent Ans

De 1431 à 1453 - date de la dernière grande bataille de la guerre de Cent Ans à Castillon -, le retournement de situation se consolide. La reprise d’un certain nombre de places par Charles VII au nord de Paris et le climat insurrectionnel en réaction à l’occupation anglaise du bassin de la Seine conduisent des acteurs du conflit comme le duc de Bourgogne à réorienter leurs alliances. Sous la pression des Parisiens et des villes flamandes, qui souhaitent la paix pour la reprise de l’économie, il se rapproche des Français. C’est le traité d’Arras, qui met fin à la querelle entre les Armagnacs et les Bourguignons en 1435. Il scelle l’indépendance du duché de Bourgogne, mais permet par ailleurs à l’opposition à l’Angleterre de se souder, mettant le feu à des rebellions anti-anglaises en Normandie. Cela crée pour Charles VII l’occasion d’un sursaut militaire contre la présence anglaise. Il porte le coup final en Guyenne, que la bataille de Castillon fait revenir à la France en 1453. Seule, Calais demeure anglaise. À partir de 1461, Louis XI, qui succède à son père, Charles VII, permet au royaume de France, par des moyens mélangeant violence guerrière et diplomatie, de se ressouder : des terres du duché de Bourgogne et du duché de Bretagne reviennent dans le domaine royal. Il signe avec le roi anglais Edouard IV, en 1475, le traité de Picquigny, scellant la fin de la guerre de Cent Ans.

Repli isolationniste des Anglais

Les Anglais n’ont plus de prétention de règne sur le continent. L’Angleterre, dès 1453, date de leur défaite à Castillon, opère une sorte de repli isolationniste, la guerre de succession pour la couronne de France se muant en un conflit dynastique insulaire entre les familles de Lancastre et d’York, qui débouche sur la guerre dite des Deux-Roses.

Vers l'affirmation du pouvoir royal

Du côté français, les Valois sortent de la guerre de Cent Ans avec un appareil d’État plus rationnel, fait d’une administration plus soudée autour du roi, de rudiments d’une armée de métier, de rentrées d’impôts régulières. La noblesse traditionnelle en sort affaiblie. La féodalité fait le bilan de son impuissance sur l’un des terrains qui était l’un de ses premiers ressorts : l’instance militaire. Les secousses de la guerre de Cent Ans atteignent l’Espagne, les Pays-Bas, les portes du Saint-Empire germanique.

► Pour aller plus loin, découvrez le dossier Moyen Âge : la guerre de Cent Ans.


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