Tout a commencé en France, lors de la rédaction des cahiers de doléances en 1789. Le clergé, la noblesse et le tiers état se sont accordés au moins sur un point, à savoir le besoin d'une unification des poids et des mesures.
Le mètre, une base décimale
Le 8 mai 1790, l'Assemblée nationale vota la création d'un système de mesure sur une base décimale. Le principe était que ce système délivre une information stable, simple et équivalente. Par décret, l'unité de base fut le mètre, défini comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre (entre le Pôle et l'équateur). Pour la calculer, la Convention donna à deux astronomes, Delambre et Méchain, la tâche de mesurer le méridien entre Dunkerque et Barcelone via Rodez. Le mètre ainsi calculé allait devenir la norme légale et obligatoire pour la France, bientôt jointe par les pays envahis par Napoléon.
De nombreuses redéfinitions du mètre auront lieu même s'il ne changera pas de nature.
- En 1889, le Bureau international des poids et mesures redéfinit le mètre comme étant la distance entre deux points sur une barre étalon composé d'un alliage de platine-iridium.
- En 1960, à l'aide de la technologie des lasers, la Conférence générale des poids et mesures définit le mètre comme 1 650 765,73 longueurs d'onde d'une radiation orangée émise par l'isotope 86 du krypton.
On associa à la mesure de la longueur (le mètre), les mesures des superficies (en are), des masses (en gramme), des pressions (en bar puis en pascal), des intensités (en ampère), des températures (en degrés Kelvin ou Celsius), du temps (en seconde) et des volumes (en litre).
Pour les multiples, on utilisa des préfixes grecs (déca-, hecto-, kilo-, myria-, méga-, giga-) ; pour les fractions, des préfixes latins (déci-, centi-, milli-). La quasi-totalité des pays ont adopté le système métrique de façon légale, même si des réticences culturelles retardent une utilisation complète.
Il est intéressant de noter que ce système reste le résultat d'une abstraction du réel et non le réel lui-même, le mètre n'existe pas ailleurs que dans l'esprit humain !