La Journée mondiale de lutte contre le sida est célébrée chaque 1er décembre. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef rappellent que de vrais progrès ont été faits pour prévenir la transmission du virus, mais que les jeunes restent encore très touchés par la maladie.
Les jeunes face au sida : entre inégalités face aux soins et désinformation
Selon les derniers chiffres publiés par l'Unicef (2017), 3 millions d'enfants et d'adolescents vivent avec le sida dans le monde. Parmi eux, 1,8 million d'adolescents entre 10 et 19 ans. La grande majorité vit en Afrique sub-saharienne et nécessaires. Compte tenu de l'accroissement rapide de la population, qui entraîne une hausse du nombre d'adolescents et de jeunes adultes, et des faibles progrès de la prévention du VIH chez les jeunes – un jeune sur quatre entre 15 et 24 ans pense qu’il existe des médicaments pour –, on estime que le nombre d'infections chez les adolescents pourrait s’élever à 2 millions entre 2018 et 2030. Parce que l'épidémie semble loin d'être enrayée, la Journée mondiale de la lutte contre le sida, chaque 1er décembre, est l’occasion pour l’OMS de redire aux États l’importance d'investir pour sensibiliser, obtenir un dépistage très tôt et recevoir un traitement en urgence.
Qu'est-ce que le sida ?
Découvert en 1983 par Luc Montagnier, un biologiste virologue français, le sida reste un terrible fléau qui touche particulièrement les personnes et les pays les plus pauvres. Le responsable du sida est un micro-organisme appelé (pour virus de l’immunodéficience humaine). Il attaque le système de défense du corps humain. Le virus met plusieurs années à se développer et, au fil du temps, la personne infectée devient de moins en moins capable de se protéger contre les maladies extérieures. On dit alors qu’elle est . À ce jour, 36,9 millions de personnes dans le monde vivent avec le sida. Les scientifiques n’ont pas encore trouvé comment guérir l’infection, mais des médicaments permettent de ralentir ses effets, et des chercheurs ont des pistes intéressantes pour neutraliser, et même peut-être détruire totalement le virus.
Des découvertes prometteuses
Une équipe de scientifiques français, de l’Institut Pasteur, vient de faire une belle découverte. Aujourd’hui, on sait que les médicaments éliminent une bonne partie des qui attaquent les résistances de la personne infectée. Mais ceux qui restent sont cachés dans des « réservoirs », des cellules infectées comme les lymphocytes T et macrophages. Les scientifiques sont parvenus à identifier une vulnérabilité dans ces cellules, ouvrant la voie à leur élimination. « C'est une découverte importante car on va pouvoir voir sur quelles cellules on va pouvoir cibler nos actions, les dernières qui restent une fois qu'on a donné les traitements antiviraux », explique sur Europe 1 François Dabis, directeur de l'ANRS (l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales). Mais le processus peut s'avérer long, entre 3 et 5 ans, si les pistes sont vérifiées.