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Destruction, protection et restauration du patrimoine : enjeu géopolitique en Syrie
GéopoliticusPourquoi les sites et monuments syriens ont-ils été pris pour cible pendant la guerre civile ? Comment protéger ce patrimoine mis en péril, et par quels moyens peut-on le reconstruire et assurer sa sauvegarde ? Géopoliticus fait le point.
Guerre en Syrie : patrimoine antique pris pour cible
Par son histoire millénaire, la Syrie bénéficie d’un patrimoine exceptionnel. Assyriens, Égyptiens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Omeyyades, Abbassides puis Ottomans dominent successivement le territoire de l’actuelle Syrie. 10 000 sites historiques sont recensés en Syrie, dont 6 classés au patrimoine mondial de l’Unesco : l’ancienne ville de Damas, de Bosra, d’Alep, la cité antique de Palmyre, le Crac des Chevaliers & Qal’at Salah El-Din, et les villages antiques du Nord. Ces sites ont été une source d’attractivité grâce au tourisme culturel : en 2010, 11 millions de touristes ont visité la Syrie, générant des recettes à hauteur de 12 % du PIB syrien. Mais en 2011, la guerre civile qui débute dans le contexte des révoltes arabes plonge la Syrie dans le chaos. La guerre s’accompagne d’importantes destructions du patrimoine : les temples de Baalshamin et de Bêl à Palmyre, le souk et la Grande Mosquée d’Alep… En 2013, les 6 sites classés au patrimoine mondial sont placés sur la liste du patrimoine en péril de l’Unesco.
Pourquoi le patrimoine syrien a-t-il été détruit ?
Deux raisons à ces destructions.
- Les combats et frappes aériennes ont endommagé les bâtiments.
- La destruction volontaire pour raison idéologique. L'État islamique a ainsi volontairement procédé à des destructions patrimoniales afin d'effacer les vestiges des civilisations préislamiques. Une façon de faire disparaitre l’héritage historique multiculturel et à valeur universelle de la Syrie, ainsi que toute trace d’une autre religion que l’islam.
La destruction de sites mondialement connus a attiré l’attention et a également constitué un moyen de propagande. Certains groupes, principalement l’État islamique, se sont même livrés au pillage et à la contrebande d’antiquités extraites de sites historiques, sources de financement.
Mobilisation pour sauver le patrimoine syrien
A l'étranger, la destruction du patrimoine syrien a provoqué l’émoi et la mobilisation. En 2014, l’Unesco a mis en place un projet de sauvegarde d’urgence du patrimoine syrien. Objectif : estimer les dégâts et sauver ce qui pouvait l’être. Aujourd’hui, les combats étant plus sporadiques, l’heure est à la reconstruction : Unesco, fondations, ONG et acteurs culturels locaux se mobilisent pour financer et mener des projets de reconstruction autour d’experts internationaux. Pour certains monuments - notamment une partie de Palmyre - la possibilité de restauration reste incertaine du fait de leur état de détérioration. Le patrimoine est, depuis longtemps, sujet et cible des conflits. Des conventions internationales visent à limiter les dégâts causés. Mais le cas syrien témoigne de la difficulté de leur application en cas de conflit interne.
→ Au-delà du patrimoine, c’est la question de la reconstruction de la Syrie tout entière qui se pose. Mais les tensions géopolitiques persistantes autour du dossier syrien et le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir, empêchent toute avancée significative.
► Découvrez toutes les vidéos de la série Géopoliticus.
Réalisateur : Maxime Chappet
Auteur : Victor Pelpel
Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod, avec la participation de l'IRIS
Année de copyright : 2022
Année de production : 2022
Année de diffusion : 2022
Publié le 13/05/22
Modifié le 30/12/22
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