On parle d'affaire Dreyfus autant pour désigner l'affaire judiciaire qui va de la dénonciation d'Alfred Dreyfus en 1894 à sa grâce définitive en 1906, qu'un affrontement entre les royalistes qui sont antidreyfusards et les républicains qui choisissent le camp dreyfusard.
La Libre Parole est un journal politique antisémite français lancé à Paris le 20 avril 1892 par le journaliste, député et polémiste antisémite Edouard Drumont et disparu en juin 1924. Le premier numéro paraît avec comme sous-titre : « La France aux Français ».
Arrêté le 15 octobre, il est condamné le 22 décembre après une campagne de presse particulièrement violente où les journaux antisémites se déchaînent. Il est dégradé et emprisonné le 5 janvier 1895. Sa condamnation ne fait alors aucun doute pour personne, excepté pour ses proches.
Le 14 septembre 1896, L’Éclair publie toutes les fausses preuves fournies par l’État-major et ayant permis de condamner le capitaine Dreyfus. Le 10 novembre 1896, le journal Le Matin publie un fac-similé. Ces publications permettent à l’avocat de Dreyfus de démontrer son innocence.
Le sentiment anti-allemand naît de la défaite de la France, contre la Prusse en 1870. C'est l'idéologie revanchiste, véhiculée par la presse, la littérature et les courants politiques nationalistes. Le boulangisme, mouvement politique populiste du nom du général Boulanger, s'inscrit dans ce cadre.
Emile Zola est un républicain convaincu. Même s'il ne s'intéresse pas à l'affaire Dreyfus au début, il pense en 1896 que cette campagne antisémite est une « monstruosité, une chose en dehors de tout bon sens, de toute vérité et de toute justice » et qui ramènerait la République « des siècles en arrière ».
Cette crise a des conséquences profondes sur la situation politique. Le camp dreyfusard triomphe, ce qui permet aux républicains de consolider les valeurs sur lesquelles se fonde la Troisième République. Mis à part Jean Jaurès, les socialistes se tiennent en dehors de cet affrontement.
Le Figaro, pourtant conservateur, prend vite une position dreyfusarde. Il s'affirme de plus en plus résolument pour la révision du procès, y compris face à ses lecteurs, même si, comme les autres quotidiens, il n'avait pris aucune position en 1894, et avait considéré Dreyfus comme coupable.
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L'affaire Dreyfus et la presse
L'affaire Dreyfus est une affaire d'Etat devenue par la suite un conflit social et politique majeur de la Troisième République, en France à la fin du XIXe siècle. L'affaire démarre avec l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, juif d'origine alsacienne, qui est finalement innocenté. Elle révèle le climat antisémite de l'époque et divise le pays entre les « dreyfusards », partisans de l'innocence d'Alfred Dreyfus, et les « antidreyfusards », partisans de sa culpabilité, qui s'affrontent, notamment par articles de presse interposés. Avec ce quiz, testez vos connaissances sur l'affaire Dreyfus et son traitement médiatique.