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SES03:12Publié le 15/06/2017

L’euro a-t-il nui à l’économie ?

Décod'éco

Lorsque la décision de le créer a été prise en 1992, ses promoteurs déclaraient qu’il bénéficierait à l’économie des pays européens en facilitant les échanges. Une seule monnaie dans tous les pays, c’était réduire les coûts de transaction entre ceux-ci. L’euro devait aussi approfondir la construction européenne, renforcer la coopération entre pays européens.
Mais 15 ans après l’arrivée des premiers billets dans nos portefeuilles, l’euro suscite des critiques. Régulièrement, il se voit reprocher d’avoir fait grimper les prix. Surtout, il est rendu responsable des difficultés économiques des pays européens depuis dix ans, à commencer par la crise grecque. Mais qu’en est-il vraiment ?

L’euro, responsable de la hausse des prix ?

C’est un reproche récurrent : au moment du passage à l’euro, les commerçants en auraient profité pour augmenter les prix et tout serait devenu plus cher. Pourtant, l’inflation a été extrêmement basse depuis le passage à l’euro : 1,4 % par an en France depuis 2000, bien moins que dans les décennies précédentes. Certains prix ont en effet beaucoup augmenté au moment du passage à l’euro (les carburants à cause du prix du pétrole, le tabac à cause des taxes), mais d’autres prix ont baissé en même temps (Bien de loisirs, habillement, ameublement…). Il est donc bien difficile de soutenir que l’euro a fait monter les prix.

La crise de la zone euro

Depuis la crise de 2008, la croissance de la zone euro dans son ensemble stagne. Pour certains pays comme l’Italie, et particulièrement la Grèce, la situation est très mauvaise. Ces mauvaises performances économiques ont fait monter l’euroscepticisme à des niveaux record et créé de lourdes tensions entre les pays qui se sont vu imposer l’austérité budgétaire. 
Lorsque chaque pays avait sa propre monnaie, prêter d’un pays à l’autre était risqué. En cas de dévaluation, le prêteur subit des pertes. Avec le passage à l’euro, les investisseurs ont considéré que ce risque avait disparu et se sont mis à prêter massivement vers les pays d’Europe périphérique. Cela a nourri des bulles spéculatives et des déficits publics difficilement tenables. Mais en 2009, aux États-Unis a rendu les investisseurs plus craintifs et ces flux de capitaux se sont brutalement arrêtés. L’euro a alors empêché ces pays de rétablir leur compétitivité en dévaluant leur monnaie : ils n’ont pas eu d’autres choix que l’austérité budgétaire et la baisse des salaires. Au lieu d’organiser la solidarité entre pays européens, l’euro les pousse au conflit, à celui qui baissera le plus le coût du travail pour être compétitif.

Sortir de l’euro ?

Face à ces problèmes, sortir de l’euro serait-il une solution ? Malheureusement, non. Pour les pays qui chercheraient à le faire, sortir de l’euro précipiterait une crise majeure. Anticipant une dévaluation, les habitants de ce pays sortiraient en masse leur argent à l’extérieur. Pour les en empêcher, il faudrait fermer les banques, limiter les retraits et transferts d’argent… bref, mettre l’économie à l’arrêt. Mais avant d’en arriver là, d’autres solutions existent pour faire fonctionner l’euro : ne serait-il pas temps de créer enfin une véritable solidarité entre pays membres plutôt que le chacun pour soi à chaque problème ?

 

Pour aller plus loin :

 

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Alexandre Delaigue

Producteur : francetv éducation

Année de copyright : 2017

Année de production : 2017

Année de diffusion : 2017

Publié le 15/06/17

Modifié le 13/06/23

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