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SES02:59Publié le 09/02/2018

Plein-emploi, chômage : lire à travers les chiffres

Décod'éco

Avec 9,2 % des actifs au chômage, soit un peu moins de 3 millions de personnes, la France est loin du plein-emploi.

Mais qu’est-ce que le plein-emploi en réalité ? Une situation où il n’y a plus aucun chômeur ? Non, car cela n’est pas possible. Il existe dans toute économie un chômage dit « frictionnel », incompressible. En effet, il y a toujours des travailleurs entre deux emplois suite à un licenciement ou une démission, voire en quête de leur premier emploi à la sortie de l’école. Dans les pays industrialisés, le taux de chômage frictionnel se situerait entre 3 et 5 %. Peut-on dire alors qu’un pays comme les États-Unis, dont le taux de chômage est proche de 4 % après avoir frôlé les 10 % en 2010, est au plein-emploi ? Pas forcément.

Les notions de taux d'activité et de taux d'emploi

Si on définit le plein-emploi comme étant l’utilisation de presque toute la main d’œuvre disponible dans l’économie, il faut tenir compte du taux d’activité. Celui-ci rapporte le nombre d’actifs, employés ou chômeurs au nombre de personnes en âge de travailler. Or, celui-ci a baissé aux États-Unis depuis l’an 2000. Mécaniquement, cela réduit le taux de chômage, c’est-à-dire le nombre de chômeurs divisé par le nombre d’actifs, faussant ainsi l’évaluation de la situation réelle du marché du travail.

Observer la part des personnes en âge de travailler qui occupent un emploi, appelée taux d’emploi, donne une meilleure idée de l’utilisation globale de la main d’œuvre. Or, entre 2010 et 2016, le taux d’emploi a peu augmenté aux États-Unis. C’est même une baisse qu’on constate depuis 2007, alors que la baisse de moitié du taux de chômage suggère une situation remarquable.

Le halo du chômage

Pour affiner encore la réalité du concept de chômage, il est utile d’y ajouter les personnes qui voudraient occuper un emploi mais ont renoncé à en chercher un car elles n’en trouvaient pas ou ne sont pas disponibles pour en occuper un. Elles n’apparaissent plus dans les statistiques du chômage. On appelle cela le halo du chômage. En France, cela représente tout de même 1,7 million de personnes ! À ces oubliés du taux de chômage, on peut encore agréger 1,6 million de personnes qui sont, selon l’Insee, en « sous-emploi », c’est-à-dire qu’elles occupent un emploi à temps partiel, mais aimeraient travailler plus, sans pouvoir le faire. Cela représente 6 % des actifs. Aux États-Unis, ce chiffre est voisin de 10 %.

De tout ceci, il faut conclure que si le taux de chômage reste un indicateur très utile pour évaluer la situation de l'emploi, il est indispensable de le compléter par d’autres éléments de mesure, pour mieux cerner la réalité du marché du travail.

 

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Stéphane Ménia

Producteur : francetv éducation

Année de copyright : 2017

Année de production : 2017

Année de diffusion : 2017

Publié le 09/02/18

Modifié le 13/06/23

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