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Actualité25:45Publié le 07/03/2022

Les violences faites aux femmes

L'entre deux

En France, entre 120 et 160 féminicides ont lieu chaque année. Les violences faites aux femmes sont un fléau et sont très souvent mal prises en charge par notre système judiciaire. Pourquoi ? Et quelles sont les solutions ? Pour en parler, Cyrus North reçoit Karen Noblinski, avocate pénaliste.

Droits des femmes : une lutte ancienne, toujours d’actualité

Les femmes ont toujours combattu pour leurs droits. En 1495, Christine de Pizan, femme de lettres et pionnière du féminisme, écrivait déjà sur la condition féminine. Au siècle dernier, les Françaises ont par exemple obtenu le droit de vote en 1944 ou encore la légalisation de l’IVG en 1975 après plusieurs années de lutte. Malgré ces victoires, il reste encore beaucoup de combats, comme celui de l’égalité salariale.

Pour Maitre Noblinski, aujourd'hui, les hommes peuvent aider les femmes en agissant au quotidien sur leur façon de parler des femmes, de leur accès à certains postes hiérarchiques, ou encore de leur manière de se comporter avec elles en boîte de nuit ou dans la rue.

Violences faites aux femmes : de quoi parle-t-on ?

Aujourd’hui, les violences faites aux femmes prennent différentes formes :

  • Les violences physiques très souvent précédées de violences morales et psychologiques (insultes, humiliations, etc.). « Cette forme de violence est plus compliquée à déceler », explique Maitre Noblinski.
  • Les violences économiques : des femmes n’osent pas quitter le domicile conjugal de peur de ne pas trouver de logement ailleurs. Les conjoints violents jouent souvent sur cette crainte.
  • Les violences sexistes et sexuelles : en 2021, les dépôts de plainte pour ces faits ont bondi de 33 %. Ce chiffre illustre une libération de la parole des femmes suite aux mouvements comme #Metoo ou #Doublepeine.

Les failles du système judiciaire

Les mouvements comme #Metoo ou #Doublepeine ont révélé des grandes failles judiciaires et sociétales. Le mouvement #Doublepeine, créé par la militante féministe Anna Toumazoff et la journaliste Constance Vilanova, dénonce le mauvais traitement au commissariat des victimes de viols et de violences sexuelles. Dévoilée par Mediapart, l’affaire d’un policier insultant une femme qui venait de porter plainte pour une agression sexuelle à Paris corrobore cette défaillance.

Pour Maitre Noblinski, cette faille dans l'accueil des victimes pose deux problèmes :

  • « Une femme mal reçue est une femme qui ne reviendra pas au commissariat ou c’est une plainte qui ne sera pas bien suivie », prévient-elle.
  • L’émergence de procès médiatiques qui accueillent mieux la parole des victimes, mais qui portent atteinte à la présomption d’innocence et au droit à la sérénité des débats.

Accueil des victimes au commissariat : solutions et conseils

Pour mieux aider ces femmes, il faut, selon Maitre Noblinski, : 

  • Former de la même manière tous les policiers aux violences sexistes et conjugales.
  • Changer les mentalités au sein des commissariats : « Les policiers ne sont pas censés juger la victime, mais accueillir sa parole et l’accompagner », rappelle-t-elle.

Avant de déposer une plainte, Maitre Noblinski conseille aux victimes de conserver des preuves (faire des captures d'écran de sms, voir un médecin ou un psychologue, etc.) et faire appel à un avocat.

Pour trouver un avocat, il est possible de contacter :

  • le 3919
  • une association d’aide aux victimes de violences sexuelles et conjugales. Très souvent, elles mettent en relation victimes et avocats.  
  • des avocats travaillant pour l’aide juridictionnelle 

Pour déposer une plainte, plusieurs possibilités existent :

  • aller au commissariat,
  • demander à un avocat de le faire,
  • écrire une plainte au procureur de la République du tribunal le plus proche.

► Pour aller plus loin sur ce thème, découvrez notre dossier « Journée internationale des droits des femmes ».

Réalisateur : Adrien Benoliel

Producteur : Outsideur

Année de copyright : 2021

Publié le 07/03/22

Modifié le 26/01/23

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