Les rois de France ont gagné en prestige et en autorité, en sortant vainqueur de la guerre de Cent Ans qui les ont opposé aux rois d’Angleterre sur le territoire français (1337-1453). A partir du XVIe siècle, les guerres d’Italie et la longue guerre contre le Saint-Empire germanique accroissent leur stature de chef guerrier. Ainsi de François Ier, qui débute son règne avec éclat, en gagnant la bataille de Marignan (1515).
Avec la Renaissance, l’etat royal va faire du rayonnement artistique un élément de gloire et de puissance. au XVIe siècle, les rois sont encore des itinérants et se déplacent avec une cour imposante de châteaux en châteaux. françois ier entame la construction du château de Chambord et fait reconstruire celui de Fontainebleau, il accueille, à Amboise, Léonard de Vinci. Poètes et aussi écrivains travaillent à la gloire du roi : Claude de Seyssel publie La Grande Monarchie de France en 1519, Guillaume Budet De l’institution du prince en 1547.
L’emprise de l’État royal sur la société française est symbolisée par l’ordonnance royale de Villers-Cotterêts de 1539 : début officiel de l’état civil avec obligation aux prêtres d’enregistrer les naissances et le français établi comme langue exclusive de l’administration et du droit.
La centralisation s’accentue. Au niveau politique, on assiste à une modification du Grand Conseil et à la création de quatre secrétaires d’Etat, ancêtre des ministres, qui s’occupent des affaires étrangères, de la maison du roi, des dépêches. Ils sont épaulés par les maîtres de requêtes, chargés de préparer les rapports ou envoyés en province pour représenter le roi. Leur nombre ne cessera d'augmenter, de 6 sous Louis XII, à 23 sous François Ier et 35 sous Henri II.
La justice est mise sous l’autorité royale : dans chaque province, le parlement joue le rôle de cour d’appel et d’enregistrement des lois du roi. Les guerres coûtent cher ; sous François Ier, l’armée et la diplomatie avalent la moitié des revenus du royaume. La taille (impôt direct) se généralise à toute la population à la fin de la guerre de Cent Ans. François Ier institue le Trésor de l'Épargne, caisse unique où doivent être apportées toutes les finances et réalisées toutes les dépenses générales de l'État. Les impôts indirects comme la gabelle, impôt sur le sel très impopulaire, se multiplient ainsi que les taxes (sur les clochers, sur les villes fortifiées…).
Pour en améliorer le recouvrement, le roi a recours à de grands financiers qu’il afferme à lever les impôts. Mais l’État royal reste endetté et n’évite pas la banqueroute en 1558.