Il n'y aura bientôt plus de pétrole

On entend souvent dire qu’il n’y aura bientôt plus de pétrole. Qu’en est-il réellement ? Allons voir les chiffres.

Le pétrole sera-t-il bientôt épuisé ?

En 1980, les réserves prouvées de pétrole étaient évaluées à 683 milliards de barils :

• 362 au Moyen-Orient,
• 123 en Amérique du Nord,
• 84 en Eurasie,
• 53 en Afrique,
• 34 en Asie-Pacifique,
• et 27 en Amérique latine.

Par « réserves prouvées », on entend les gisements de pétrole déjà identifiés et qu’on est sûr à 90 % de pouvoir exploiter, dans les conditions techniques et économiques du moment. Considérons maintenant la production de pétrole. En 1980, elle était d’environ 23 milliards de barils par an. Vu les réserves, on pouvait donc s’attendre à 30 ans de production, soit une production assurée jusque 2010.

Et après cette date ? Manque-t-on de pétrole aujourd’hui ? La réponse est non ! Car les réserves prouvées ont constamment augmenté avec le temps grâce à la découverte de nouveaux gisements, ainsi que des progrès technologiques d’exploitation. Forages profonds en haute mer, ou développement des techniques d’exploitation des gisements « non conventionnels », en particulier les sables bitumineux de l’Alberta, au Canada.

Même si les gisements de pétrole sur la planète ne sont pas illimités, la quantité des réserves prouvées continue d’augmenter bien plus rapidement que la production et la date prévue pour l’épuisement des stocks ne cesse de reculer. Sur l’ensemble du globe les réserves prouvées étaient de 1 697 milliards à la fin 2017, soit 50 ans de production devant nous, au rythme actuel de 34 milliards de barils produits par an.

Sauf si on l'a décidé pour des raisons écologiques, et notamment pour limiter l’émission de gaz à effet de serre, la fin du pétrole n’est pas donc pour tout de suite.