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Qu'est-ce que la migration internationale ?
Migrations, une odyssée humaine
Comment comprendre les mouvements humains à l'échelle internationale ? La tâche est complexe et suppose de prendre en compte plusieurs paramètres. Dans cet extrait de Migrations, une odyssée humaine, on t'explqiue tout.
Qu'est-ce que la migration internationale ?
La migration internationale est une affaire d’êtres humains mais aussi une affaire de contexte historique et de géopolitique, de mesure, de chiffres et d’analyse démographique. Il faut se rendre à l’évidence, la migration internationale est complexe et plurielle.
Que disent les démographes ?
Pour mieux comprendre la migration actuelle, tournons-nous vers la démographie. Du travailleur saisonnier à l’expatrié, en passant par les étudiants, la migration internationale a des limites floues. Il faut donc la définir. Pour les démographes, la migration désigne un changement de lieu de résidence d’un an ou plus. Pour simplifier, on pense la migration comme un stock, plutôt que comme un flux. Le stock, c’est le cumul des migrations passées à un instant T, mesuré grâce au recensement. Le flux, c’est l’arrivée et le départ des migrants sur une période. Ces définitions permettent de délimiter ce complexe sujet. Elles escamotent néanmoins les circulations, les allers-retours, les pauses parfois difficiles à compter et à comprendre. Elles cachent aussi la multitude d’histoires derrière les chiffres et les cartes, les réalités humaines de la migration.
Les déplacements humains ont-ils évolué ?
Au XIXe et XXe siècles, quelques petits changements jettent les fondations de la migration internationale de masse telle que nous la comprenons aujourd’hui. L’industrialisation et l’explosion de la demande de main d’œuvre, les guerres mais surtout les nouvelles politiques d’immigration ont un grand impact sur les trajets migratoires. La révolution des transports accélère le processus : en 1838, un aller simple Paris-New-York durait 18 jours en bateau, en 1907, cela durait 4 jours. Aujourd’hui un vol dure 8 heures. À cette époque, la tendance concerne essentiellement les personnes pauvres des pays riches et occidentaux qui migrent vers d’autres pays riches et occidentaux. Les migrations forcées, comme la traite négrière par exemple échappent à cette tendance. Aujourd’hui, la migration s’est complexifiée. Les archétypes du XXe siècle se sont déconstruits et les déplacements sont devenus multidirectionnels et surtout, ils ont pris de l’ampleur. En 1978, la migration internationale concernait 83 M de personnes. En 2024, ce sont 325 M de personnes qui vivent hors de leur pays de naissance.
Que nous montre le trafic ?
On aurait tendance à penser que les flux migratoires vont des régions les moins développées vers les régions les plus développées, des plus peuplées vers les moins peuplées. La migration irait des pays en voie de développement qu’on appelle parfois les « sud » vers les pays développés du nord. Que disent les chiffres ? La migration nord→ nord existe toujours. Elle concerne bien souvent des travailleurs qualifiés et des étudiants internationaux. Elle représente environ 21 % de la migration internationale. La fameuse migration du sud vers le nord est une réalité. Elle englobe des parcours très divers : pour raisons familiales, économiques, des demandes d’asile ou encore des études. En vérité, les flux migratoires les plus importants vont du sud vers le sud. Les pays dits du sud représentent de nouveaux pôles de transit, d’attractivité et d’asile de proximité. Cette migration concerne 97 M de personnes. La migration internationale est donc en grande partie un phénomène régional. Près de la moitié des migrations sont intracontinentales. Par exemple, les migrations à l’intérieur du continent africain sont 7 fois plus importantes que les migrations vers l’extérieur. Derrière ces chiffres, se cache une autre réalité : les migrations internes, à l’intérieur d’un pays représentent 75 % des migrations mondiales. Les statistiques des démographes nous permettent d’y voir plus clair. Les migrations d’aujourd’hui ne sont pas un mouvement uniforme, du sud vers le nord mais une mosaïque dynamique complexe redessinant chaque jour de nouvelles cartes humaines.
Réalisateur : Léna Nicollet
Auteur : Léna Nicollet
Producteur : Musée de l'Homme / MNHN
Année de copyright : 2024
Publié le 04/03/25
Modifié le 25/03/25