Les parlementaires protestent vivement. Les partis politiques de l'Assemblée nationale, hormis les gaullistes, adoptent une motion de censure contre le gouvernement de Georges Pompidou. Ce dernier démissionnera en novembre 1962.
Profitant de l'émotion suscitée par l'attentat dont il a été victime, de Gaulle s'exprime sur la légitimité démocratique d'un président. Son but est de renforcer le pouvoir présidentiel par une élection au suffrage universel jusque-là réservée aux députés.
62,2 % des suffrages exprimés approuvent le projet de loi prévoyant l'élection présidentielle au suffrage universel direct. C'est une victoire politique pour le président de Gaulle, initiateur du référendum et favorable au projet.
La Constitution française de 1958 regroupe toutes les colonies et possessions françaises sous l'appellation de Communauté française et chacune d'elles obtint son statut de « République autonome ». Elle fut approuvée massivement, sauf en Guinée, où Sékou Touré fit triompher le « non ».
L’Organisation armée secrète veut renverser de Gaulle et maintenir par tous les moyens la présence française en Algérie. Malgré les attaques de l’OAS, le gouvernement français poursuit les négociations avec le FLN. Le 18 mars 1962, les accords d'Evian sont signés.
Le 13 février 1960, débute près de Reggane, dans le désert algérien, une série d'essais nucléaires réalisés dans le plus grand secret par la France. L'Algérie est encore un département français. Suivront 56 expérimentations et essais nucléaires jusqu'en 1966 dans le Sahara qui feront de la France la 4e puissance nucléaire mondiale.
Roger Frey fut nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Michel Debré en mai 1961. Il donna son accord au préfet de police de Paris, Maurice Papon, pour interdire la manifestation du 8 février 1962.
En 1967, le député Lucien Neuwirth présente un projet de loi pour libéraliser la contraception. Il trouve un allié inattendu : le général de Gaulle. Votée dans la nuit du 19 au 20 décembre, la loi sera promulguée le 28 décembre 1967.
Face à la paralysie du pays, les syndicats, le patronat et le gouvernement, représenté par le Premier ministre Georges Pompidou, signent les accords de Grenelle qui revalorisent les salaires et augmentent le salaire minimum. Jugés insuffisants, ils sont immédiatement rejetés par les ouvriers et les grèves se poursuivent.
En 1968, les étudiants se soulèvent à Paris. C'est le début de la révolution de Mai 68. La jeunesse conteste la croissance économique au ralenti, la hausse du chômage, la rigidité de la société. D'abord étudiant, le mouvement devient social avec le ralliement des travailleurs et la grève générale.
Alors que le pays s'enlise dans le blocage des universités et des usines, de Gaulle disparaît subitement le 29 mai 1968. Il se rend en secret à Baden-Baden, quartier général des forces françaises en Allemagne.
Après le vote défavorable sur son projet de réforme du Sénat et de la régionalisation, le président de Gaulle démissionne comme il l'avait annoncé au préalable : « Si je suis désavoué, je cesserai aussitôt d’exercer mes fonctions. »
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De Gaulle et la politique (1958-1969)
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