Comment peut-on protéger les baleines ?

Dans le golfe du Saint-Laurent, le courant du Labrador passe en profondeur le long de la côte nord et remonte près des îles. C’est ce mélange des eaux, très oxygénées en plus, qui fait qu’il y a un bain de nutriments propices au plancton et toute la chaîne alimentaire. Ça créé un équilibre dans le Saint-Laurent qui permet à ces animaux de trouver ce dont ils ont besoin pour bien s’alimenter et survivre d’une année à l’autre. Ces animaux, quand ils font l’échange d’air dans leurs poumons, le font à peu près à 80-90 %, d'où la puissance de souffle. Pour le peu de temps qu’ils sont en surface, il faut vraiment que ce soit un échange efficace.

On a de de plus en plus d'outils qui nous permettent de voir ce que les baleines font en dessous de la surface. Des balises spécialisées nous permettent ainsi de voir comment elles évoluent sous l’eau et d'autres balises nous permettent de voir où elles migrent, comment elles se dispersent dans un endroit comme le Saint-Laurent. »

Richard Sears et son équipe ont collecté un grand nombre de données sur ces mammifères marins, en les photographiant et en réalisant des biopsies. Ils ont déjà répertorié plusieurs centaines de baleines et rorquals dans leur base de données : « Avoir un catalogue de photos de chaque individu est vraiment la base de ce travail. Chez le rorqual à bosse, c’est la surface ventrale de la queue, chez le rorqual commun, c’est le côté droit du corps, du flanc, et chez les bleus, c’est les deux côtés de l’animal. S’il lève la queue, on la prend aussi en photo. C’est à travers les individus qu’on arrive à en connaître davantage sur l’espèce. »

Des animaux vulnérables

Les baleines peuvent vivre jusqu’à plus de 80 ans. Malgré leur taille imposante, ces animaux n’en restent pas moins vulnérables. Que peut-on faire pour les protéger ? 

« Il faut limiter à l'extrême les dégâts qu’on peut faire aux océans : faire moins de bruit, mettre moins de fluides nocifs qui viennent des différentes villes et usines près du Saint-Laurent, arrêter d’utiliser autant de plastique... On peut retrouver, chez les cétacés comme chez les tortues, des sacs en plastique dans leur système alimentaire. Les océans ne sont pas des poubelles ! »

Si les hommes ne réussissent pas à enrayer la pollution des océans et la chasse commerciale aux baleines, que pratiquent encore certains pays, ces majestueux animaux géants pourraient un jour venir à disparaître totalement de nos mers et océans.