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Arts, musique et culture13:08Publié le 19/03/2025

L'Île aux fleurs

La Fête du court métrage

Un billet de banque passe de main en main. Une tomate est cultivée, achetée, cuisinée, jetée. Une succession d’événements simples, racontés avec un ton clinique et détaché, nous mène jusqu’à un endroit bien particulier : l’île aux fleurs. Ce court métrage de Jorge Furtado déconstruit avec ironie les rouages de la consommation et met en lumière une réalité brutale : dans une société où l’argent est roi, certains humains valent moins que les cochons.

Un film entre humour et critique sociale

Au premier abord, le ton du film peut sembler léger, presque comique. Une voix off raconte avec un détachement scientifique le trajet d’une tomate, comme si c’était une expérience neutre. Mais plus le film avance, plus l’absurdité du système apparaît : les déchets triés, les porcs nourris avec des restes, et enfin… les êtres humains qui doivent attendre leur tour, après les cochons, pour fouiller dans les ordures. La mécanique est implacable, et la conclusion choquante.

Le film joue avec la forme documentaire en mêlant images d’archives, animation, et un montage dynamique qui nous entraîne dans un enchaînement de causes et conséquences. L’humour noir permet de captiver l’attention avant d’amener une prise de conscience brutale.

Consommation et inégalités

L’Île aux fleurs est une critique du capitalisme et de la manière dont notre société hiérarchise les êtres vivants. L’argent est présenté comme l’élément central du système économique : il permet d’acheter, de vendre, de posséder. Ceux qui en ont dictent les règles, ceux qui n’en ont pas subissent.

Le film met en évidence un paradoxe cruel : alors que nous produisons une abondance de nourriture, certains êtres humains sont contraints de fouiller dans des décharges pour survivre. Pourquoi ces inégalités existent-elles ? Pourquoi certaines vies sont-elles considérées comme moins importantes que d’autres ?

L’impact du langage et des images

Le style du film est volontairement froid et analytique, comme si tout ce qui est montré était purement logique et rationnel. Mais cette approche souligne en réalité l’absurdité de la situation. Les images, parfois choquantes, nous confrontent directement à une réalité que l’on préfère souvent ignorer.

Le montage rapide et l’accumulation d’informations créent un effet de saturation : on est submergé par la logique implacable du récit, jusqu’à la révélation finale. En seulement 13 minutes, L’Île aux fleurs bouscule nos certitudes et interroge notre rôle dans ce système.

Et toi, comment vois-tu le monde ?

Après avoir vu ce film, il est impossible de ne pas se poser de questions. Qu’est-ce que la pauvreté ? Pourquoi existe-t-elle dans un monde où il y a assez de ressources pour tout le monde ? Comment le simple fait d’avoir de l’argent ou non peut-il déterminer la dignité d’une personne ?

Ce court métrage nous invite à réfléchir sur notre propre responsabilité dans ce système. Pouvons-nous agir différemment ? Comment repenser notre rapport à la consommation et aux autres êtres humains ?

L’Île aux fleurs n’apporte pas de réponses toutes faites, mais il nous pousse à ouvrir les yeux. Et toi, après avoir vu ce film, qu’en penses-tu ?

Avec Cica Reckziegel, Júlia Barth, Irene Schmidt

Réalisateur : Jorge Furtado

Producteur : Casa de Cinema de Porto Alegre LTDA

Année de production : 1989

Publié le 19/03/25

Modifié le 19/03/25

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