La pollution des sols

En pleine nature, Scooby-Doo et ses amis remarquent de hautes montagnes, comme d’anciens volcans. Il s’agit en fait de terrils, des tas de gravats issus de l’exploitation d’une mine. Comme pour certains sites industriels à l’abandon la terre est souvent contaminée, même si cette pollution reste invisible. Les amis vont enquêter sur les solutions qui existent pour assainir la terre.

Quels sont les types de pollution des sols ? 

Suite à l’exploitation de mines ou de certains sites industriels, la terre peut être polluée par différents éléments : des hydrocarbures, du pétrole, du gaz, des métaux lourds. Pour cette dernière, la pollution existe sous forme de poussières. On retrouve dans les terrils des traces de plomb, de nickel, de zinc et de mercure. Cette pollution est invisible à l'œil nu et pourtant toxique à haute dose pour les êtres vivants.

Des plantes qui dépolluent naturellement le sol : la phytoremédiation 

Ce terme vient de phyto, « végétal » en grec. La phytoremédiation est une technique qui utilise les capacités naturelles des plantes pour assainir la terre. Certaines plantes ont en effet le pouvoir de : 

• Détruire les hydrocarbures, par leurs racines : c'est la phytodégradation
• D’absorber les produits toxiques et de les transférer en gaz qui sont ensuite détruits par les rayons UV du soleil dans l’atmosphère : la phytovolatisation 
• D'absorber et de stocker dans les feuilles les métaux lourds présents dans le sol : la phytoextraction. L’alysson des murs, peut absorber 100 kg de nickel par hectare. Pour récupérer le métal, il suffit de sécher et de broyer la plante. 

Des chantiers de dépollution, pour assainir le sol en profondeur

En France, la pollution concerne plusieurs centaines de milliers de terrains abandonnés. Pendant la révolution industrielle on a multiplié les usines puis elles ont fermé, laissant les sols pollués. Aujourd’hui, il existe des décharges à ciel ouvert pour des pollutions plus importantes, il existe deux options :

• On enlève la terre contaminée en creusant profondément. On la traite ensuite sur place, en la lavant ou en la chauffant à haute température. Elle peut aussi être stockée quelque part, dans un site spécialisé, comme un déchet industriel.
• Pour les polluants peu toxiques : on recourt à la technique du confinement. Recouvrir la terre d’une couche de sable ou d’argile, d’une membrane étanche et d’une couche de terre saine. Un peu plus tard, on peut exploiter le terrain comme espace agricole, construire un écoquartier ou encore aménager un jardin public.