Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !
Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.
La science-fiction
L'entre deuxRobot biologique, voiture volante, scénario pandémique… Ces derniers temps, on a l’impression que le réel rattrape la science-fiction. Mais peut-on pour autant tout prédire grâce à la science-fiction ? Et quel est son rôle ? Pour en parler, Cyrus North reçoit Roland Lehoucq, astrophysicien et président du festival international de science-fiction « Les Utopiales » à Nantes.
Science-fiction : origine et particularité
Une œuvre de science-fiction implique une notion de décentrement (espace-temps fictif, passé ou lointain) sur fond de sciences et de technologies. Ce genre apparaît au XIXe siècle, avec le roman Frankenstein de Mary Shelley (1818), puis ceux de Jules Verne et d’Orson Welles. Mais sur l’aspect du décentrement, les racines de la science-fiction remontent au XVIIIe siècle avec le conte philosophique Micromégas écrit par Voltaire en 1752.
Pour l’astrophysicien Roland Lehoucq, la qualité d’une œuvre de science-fiction ne se mesure pas sur l’exactitude scientifique, mais plutôt sur « la cohérence de l’œuvre, l’intrigue, les idées mises en scène, la psychologie des personnages, les effets spéciaux et surtout le « sense of wonder », c’est-à-dire l’idée d’être émerveillé par une œuvre », explique le spécialiste.
De la fiction à la réalité
Certaines œuvres de science-fiction donnent l’impression de prédire l’avenir. C’est le cas avec le livre Neuromancien de William Gibson (1984). Cette œuvre met en scène un cyberespace qui ressemble à l’Internet d’aujourd’hui. « La science-fiction s’inspire des recherches scientifiques en cours et des prototypes. Elle imagine les conséquences de ces technologies, dont certaines se produisent dans la réalité », analyse l’astrophysicien Roland Lehoucq.
Dans d’autres cas, la science-fiction fait redécouvrir à la science des objets techniques oubliés. Par exemple, l’ascenseur spatial, actuellement en cours de recherche, a été imaginé au XIXe siècle par le scientifique russe Constantin Tsiolkovski. Les ingénieurs américains s’y sont intéressés à partir des années 1970 grâce aux œuvres Les fontaines du paradis d’Arthur C. Clarke et La toile entre les mondes de Charles Sheffield.
La science-fiction, vigie de l'humanité
En imaginant les conséquences de certaines technologies, la science-fiction met en scène des mondes possibles, voire plausibles. En effet, certaines œuvres montrent des sociétés où la technique a résolu des problèmes, mais en a posé d’autres (mouvement Cyberpunk ou Bienvenue à Gattaca). A l’inverse, d’autres ouvrages mettent en scène des mondes où l’humanité a renoncé volontairement à la technologie (Dune de Frank Herbert).
Pour l’astrophysicien Roland Lehoucq, le genre permet de se poser les bonnes questions sur certains objets techniques avant leur mise sur le marché. La science-fiction montre que ce n’est pas forcément souhaitable de rendre accessible certains objets techniques. Le scientifique donne l’exemple de la démocratisation du téléphone portable, ou bien de l’avion qui a pour conséquence aujourd’hui le tourisme de masse, la pollution, la destruction d’écosystèmes, etc.
Réalisateur : Adrien Benoliel
Producteur : Outsideur
Année de copyright : 2021
Publié le 13/06/22
Modifié le 26/01/23
Ce contenu est proposé par
Cette vidéo n'est pas accessible en raison de ta localisation
Des droits de diffusion limitent l'accès à certaines vidéos hors de la métropole française et des Outre-mer.
Voir les vidéos accessibles