L'épuration sauvage de 1944

6 juin 1944, c'est le tournant décisif de la guerre. Les Alliés sont en France. Cela fait 4 ans que le pays est occupé. Des années de privations, d'humiliations, de frustration et de colère accumulées contre les traîtres. C'est l'heure des règlements de compte dans toutes les couches de la société. 

Les collabos doivent payer, c'est le temps de l'épuration sauvage

L'épuration est un mot clair et inquiétant. Il signifie qu'il faut purger la nation, la purifier. À l'été 1944, des violences spectaculaires éclatent dans tout le pays et donnent corps à une légende noire : l'épuration sauvage. Depuis le Débarquement, la guerre s'est installée en France :

• les Allemands, prêts à tout pour se défendre, se livrent à des représailles sanglantes contre la population.
• Les résistants et les Forces françaises de l'intérieur, les FFI, sortent de leurs abris. Communistes et les francs-tireurs partisans sont déterminés. La pagaille et une certaine hystérie règnent, on ne sait pas vraiment qui est avec qui.

La haine du milicien et du collaborateur, le temps des règlements de compte

Au 1^er rang des Français arrêtés ou exécutés, les « chevaliers de la milice et les dames de l'ordre nouveau ». Pour les résistants, ces Français traîtres à leur patrie sont pires que les nazis. Tout au long de la guerre, la radio de Londres a appelé à leur châtiment.

• Pendant 4 ans, des listes ont été établies. Les collabos les plus zélés recevaient des petits cercueils et des lettres de menaces. Des centaines de délateurs, de policiers, d'agents de la Gestapo ont été exécutés dans les mois qui ont précédé la Libération. 
• À l'été 1944, les réglements de compte explosent et peuvent viser n'importe qui. De simples victimes de la rumeur ou de la jalousie sont tuées.

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