Proclamé sultan des Arabes en 1832, il devient le chef de la lutte contre la colonisation française en Algérie. Malgré le traité de la Tafna en 1837, qui le rend maître en province d'Oran et d'une partie d'Alger, il est obligé de se rendre. Vaincu par le Maréchal Bugeaud, il est ensuite interné en France avant de se retirer en Syrie.
Maréchal de France, il est envoyé en Algérie en 1836 pour diriger la lutte contre Abd el-Kader. Vainqueur de l'Emir, il devient gouverneur de 1840 à 1847. Il entreprend alors une conquête méthodique du territoire, pratiquant razzias et dévastations dans les régions insoumises. Ses exactions l'obligent à rentrer en France et à démissionner en 1847.
Le courant réformiste
Adversaire d'abord modéré du colonialisme français, ce pharmacien prend parti dès 1936 pour l'intégration de l'Algérie à la France et fonde l'Union Populaire Algérienne en 1938. Le Manifeste du Peuple Algérien (1943) témoigne de son évolution : il rejette l'assimilation au profit d'une République algérienne. Déçu par les négociations, il se rallie au FLN en 1956, et devient le premier président du GPRA (1958-1961). En 1963, exclu du FLN, il est placé en résidence surveillée. Il ne reviendra plus sur la scène politique.
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Président du Conseil (1954-1955), il signe les accords Genève qui mettent fin à la guerre d'Indochine, donne l'autonomie à la Tunisie et laisse rejeter la Communauté Européenne de Défense. Ministre d'état dans le gouvernement Guy Mollet, (début 56), il démissionne en mai 56 en signe de protestation contre la politique algérienne de ce dernier. Il prend alors position après l'insurrection du 13 mai 1958 à Alger contre le régime gaulliste, contribuant à créer l'Union des forces démocratiques.
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Gouverneur général de l'Algérie en 1955, Soustelle est favorable aux thèses de l'intégration et donc très populaire parmi les français d'Algérie. Son rappel par Guy Mollet en 1956 provoque de violentes manifestations. Lors de la crise du 13 mai 1958, il gagne Alger et réclame le retour du général de Gaulle. En 1959, il s'oppose à la politique d'autodétermination et quitte le gouvernement en février 1960, après la semaine des barricades. Après 7 ans d'exil, il rentre en France à la faveur de l'amnistie (68) et est député en 73.
Général français, gouverneur général de l’Algérie (1943-1944) puis Ministre de l’Algérie dans le cabinet de G. Mollet en 1956, il ne put prendre ses fonctions en raison des manifestations nationalistes à Alger le 6 février 1956.
Sous-officier de l'armée française, il s'engage dans le mouvement nationaliste après 1945 et devient un des principaux dirigeants de la branche armée du MTLD. Réfugié au Caire à partir de 1952, il joue un rôle important au sein du FLN. En 1956, il est fait prisonnier par les Français et ne sera libéré qu'en 1962. Politicien habile, il prend la tête de l'Algérie indépendante, en septembre 1962. Il dérive alors vers une politique dictatoriale panarabe et est arrêté par l'armée en 1965. Libéré en 1980 et exilé en Europe, il est autorisé à rentrer en Algérie en 1990 où il fonde le Mouvement pour la Démocratie en Algérie (MDA).
Il est l'un des rédacteurs de la proclamation du FLN et de l'appel de l'ALN qui accompagnent le déclenchement de l'insurrection le 1er novembre 1954. Incarcéré en France de 1956 à 1962, il se démarque, après l'indépendance, du FLN dont il dénonce la dérive dictatoriale.
Condamné à mort en 1965, il s'exile au Maroc. Appelé au pouvoir par l'armée en 1992, il est assassiné quelques mois plus tard dans des circonstances obscures.
Il milite d'abord pour l'indépendance dans le cadre du parti du peuple algérien de Messali Hadj, avant de rejoindre en 1947 l'organisation spéciale chargée de préparer l'insurrection armée. Arrêté en 1956 par l'armée française avec plusieurs dirigeants du FLN, il reste en prison jusqu'à la fin de la guerre en 1962. Relâché au moment de l'indépendance, il crée un parti d'opposition en Kabylie, le FFS, qui se soulève contre le pouvoir, ce qui lui vaut d'être arrêté. Il s'évade en 1966. Il rentre en Algérie avec la démocratisation du régime en 1989 et donne alors un nouveau souffle à son parti. Il est candidat à l'élection présidentielle d'avril 1999.
Chargé du rétablissement de l'ordre pendant la bataille d'Alger, il est connu pour avoir fait usage de la torture sur des militants du FLN. En 1958, il est un des acteurs du 13 mai et devient président du Comité de salut Public qui rappelle De Gaulle au pouvoir.
Devenu Président du Conseil en mai 1958, Pflimlin soulève la méfiance des Français d'Algérie, car il est réputé favorable à l'indépendance de cette colonie. Les Français d'Algérie se rebellent, créent un Comité de salut public. Leurs chefs, les généraux Massu et Salan, appellent au retour du général de Gaulle au pouvoir. Pflimlin préfère alors démissionner, tandis que le Président de la République, René Coty, fait officiellement appel au général de Gaulle pour occuper le poste de Premier ministre. Ce dernier accepte et est investi par l'Assemblée le 1er juin 1958.
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Commandant en chef en Algérie en 1956, il joue un rôle important dans les événements de mai 1958 et favorise le retour du Général de Gaulle qui lui confie tous les pouvoirs civils et militaires à Alger. En désaccord avec la politique algérienne du gouvernement français, il participe au "putsch des généraux" le 21 avril 1961. Cet échec le propulse à la tête du mouvement clandestin OAS. Arrêté en 1962, il est condamné à la perpétuité puis gracié et amnistié en 1968.
De retour au poste de Président de la République en 1958 à la faveur de la crise du 13 mai et soutenu par les Européens d'Algérie et l'armée, De Gaulle obtient les pleins pouvoirs pour restaurer l'autorité de la France en Algérie. Il intensifie la lutte contre le FLN, propose "la paix des braves" mais le FLN refuse cette politique d'ouverture. Constatant le coût moral et financier de la poursuite de la lutte, la montée des oppositions en métropole, De Gaulle évolue peu à peu vers l'idée d'indépendance et ce, malgré le sentiment de trahison de la population et de l'armée. De Gaulle passe ainsi de l'autodétermination à l'Algérie indépendante en juillet 1962 (signature des accords d'Evian).
Président de la IVe République (après Vincent Auriol), Coty doit faire face à la guerre d'Algérie et à une succession de crises ministérielles. Le 13 mai 1958, l'investiture de P. Pflimlin (suspecté de sympathie avec la rébellion algérienne) provoque un putsch militaire en Algérie. Coty fait alors appel à De Gaulle qui est élu président du conseil. De Gaulle fait voter par référendum une nouvelle constitution qui marque la fin de la IVe République. Coty met fin à ses fonctions et se retire de la vie politique.
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Commandant en chef interarmées en Algérie à la suite du général Salan, il met en place le "Plan Challe" pour la reconquête du territoire contre les "rebelles". Après la semaine des barricades, en janvier 1960, il est mis à l'écart par De Gaulle et devient un des principaux opposants à sa politique algérienne. Le 22 avril 1961, il dirige le putsch des généraux. Condamné à quinze ans de réclusion, il est gracié par De Gaulle en 1966.
Front de libération nationale. Mouvement nationaliste fondé au Caire en 1954 par Ben Bella. Il proclame sa volonté de lutter pour « l’indépendance nationale par la restauration de l’Etat algérien » : il engage une action de guérilla contre la présence française et use de méthodes terroristes. A partir de 1956, le FLN dispose d’un bras armé : l’Armée de libération nationale (ALN).
Union démocratique du Manifeste Algérien fondée en 1946 par Ferhat Abbas, revendiquant une amélioration du statut politique des musulmans dans le cadre de l’Algérie Française. L’UDMA évolue vers des positions plus radicales pour rejoindre le FLN en 1956.
Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques fondé par Messali Hadj en 1946. Le mouvement donne naissance au Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), à l’origine de l’insurrection de novembre 1954.