1830
la conquête de l'Algérie
Le 14 juin 1830, l'armée du roi de France, Charles X, débarque en Algérie. L'Algérie, alors dominée par l'Empire ottoman, voit ses dignitaires turcs s'effondrer. La résistance à l'invasion est le fait de représentants des groupes dominants algériens comme Abd el-Kader, vaincu en 1847. La situation en Algérie s'aggrave avec les méthodes de « pacification » employées par la France, sous la férule du gouverneur Thomas Bugeaud. Ce terme de pacification était employé pour désigner les méthodes violentes utilisées par la France pour réprimer la révolte des populations arabes et berbères en Algérie.
Parallèlement, l'occupation se poursuit : la France envoie 15 000 colons en Algérie. Ils passent de 245 000, en 1872, à 750 000, en 1914. Dès 1881, le territoire est divisé en trois départements (Alger, Oran et Constantine) directement rattachés à la France, avant d'être placé, en 1896, sous l'administration du ministère de l'Intérieur. Sujets français mais non citoyens, les Algériens n'ont pas le droit de vote aux élections de l'Assemblée nationale. Une injustice d'autant plus criante que le décret Crémieux du 24 octobre 1870 accorde aux 37 000 juifs d'Algérie la naturalisation française.
En 1873, la loi Warnier accélère le démembrement des propriétés tribales au profit des Européens. Le déséquilibre au sein de la population s'aggrave.