icu.next-video

Contenu proposé par

France Télévisions

Regarde cette vidéo et gagne facilement jusqu'à 15 Lumniz en te connectant !

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà vu ce contenu. Ne t’inquiète pas, il y a plein d’autres vidéos, jeux, quiz ou articles intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à remporter.

->   En savoir plus
Actualité03:08Publié le 01/12/2022

L'éco-anxiété : décryptages et solutions

Décod'actu

Vagues de chaleur, incendies, sécheresse… Les effets du dérèglement climatique ont aussi un impact sur notre santé psychologique. Au point qu’une partie de la population développe une profonde angoisse pour l’avenir que l’on appelle l’éco-anxiété.

Que signifie l’éco-anxiété ?

Le terme d'éco-anxiété a été théorisé pour la première fois en 1997, par la chercheuse belgo-canadienne en santé publique Véronique Lapaige. Bien qu’il soit de plus en plus utilisé, notamment dans les médias, aucun consensus scientifique ne permet encore de le définir avec précision. On peut cependant considérer qu’il désigne la peur chronique d’une catastrophe environnementale. Cette inquiétude est principalement générée par la perte de la biodiversité, la raréfaction des ressources en eau, le réchauffement climatique, et leurs conséquences possibles, comme les guerres ou les pénuries.

L’éco-anxiété est-elle une maladie ?

Ce n’est pas une maladie avec des symptômes définis. Pour les chercheurs, cette angoisse est même une réaction normale et lucide face à la gravité des problématiques environnementales. Le terme de solastalgie est parfois utilisé comme un synonyme. Ce mot, inventé par le philosophe Glenn Albrecht dans les années 2000, désigne plutôt la désolation générée par un environnement déjà détruit. L’éco-anxiété est pour sa part une angoisse pour le futur.

Qui est touché par l’éco-anxiété ?

Selon différentes enquêtes, les éco-anxieux pourraient représenter entre 17 et 29 % de la population française. Parmi eux, on compte surtout des jeunes, des femmes, des citadins, des personnes diplômées ou issues des classes supérieures. Une étude menée dans dix pays du monde confirme que les jeunes sont particulièrement concernés. Sur 10 000 d’entre eux, âgés de 16 à 25 ans, 60 % se disent très inquiets face au dérèglement climatique.

Que faire face à l’éco-anxiété ?

Face à cette angoisse, en parler à des proches ou à des professionnels est déjà un premier pas. Certains psychologues proposent des consultations spécifiques, mais ils sont encore rares.

Si une partie des éco-anxieux sont paralysés par la peur, d’autres apprivoisent leur angoisse en s’engageant. Opter pour des gestes individuels ou participer à des mobilisations collectives aident en effet à lutter contre le sentiment d’impuissance ressenti par les éco-anxieux.

Enfin, pour certains chercheurs, l’éco-anxiété ne doit pas éclipser d’autres émotions liées à la crise écologique comme la colère. Une enquête australienne a comparé différentes émotions négatives liées à la crise climatique. Leurs résultats suggèrent que l’anxiété peut amener à se désengager, alors que la colère a davantage tendance à pousser à l’action collective.

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Delphine Tayac

Producteur : France Télévisions, Corner Prod

Année de copyright : 2022

Année de production : 2022

Publié le 01/12/22

Modifié le 07/04/23

Ce contenu est proposé par