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La contraception masculine : peut (beaucoup) mieux faire
Décod'actuEn France, la charge de la contraception repose en majorité sur les femmes. En 2020, seul 1 % des consultations au planning familial concernait des demandes pour de la contraception masculine. Mais la pilule contraceptive suscite de plus en plus la méfiance, et certains hommes envisagent la contraception masculine.
Contraception masculine : où en est-on ?
L’arrivée, dans les années 1970, de contraceptifs médicaux féminins, comme la pilule, a marginalisé d’autres méthodes, comme le préservatif ou l’abstinence.
Aujourd’hui, les hommes ont tendance à utiliser le préservatif à l’entrée dans la sexualité ; puis, en s’engageant dans une relation plus longue, à le remplacer par des méthodes médicales féminines.
les obstacles à la contraception chez l'homme
La contraception masculine est méconnue :
- selon une étude récente, moins de la moitié des médecins généralistes et des gynécologues conseillent ce moyen de contraception.
- la contraception masculine suscite des craintes chez certains hommes, notamment quant à leur virilité.
Les mentalités évoluent cependant peu à peu. En août 2022, un collectif d’hommes a lancé une pétition appelant à la développer. Selon des sondages, environ 6 hommes sur 10 se disent prêts à prendre un traitement contraceptif.
Les différentes méthodes de contraception chez l'homme
Parmi les méthodes reconnues, on compte :
- le préservatif.
- la vasectomie est une autre méthode efficace : il s’agit de couper, ou obturer, le canal déférent emprunté par les spermatozoïdes depuis les testicules vers la prostate puis le pénis. L’acte est considéré comme définitif même si une reconstruction est parfois possible. En France, moins de 1 % des hommes y ont recours contre 30 % au Québec (province du Canada) et 11 % des couples aux Pays-Bas.
D’autres méthodes existent, mais leur efficacité reste à prouver :
- une poignée de médecins et des militants ont élaboré des dispositifs thermiques. Le principe : freiner la production de spermatozoïdes, en maintenant la température des testicules au-dessus de 34 °C. Des slips et des anneaux spéciaux les remontent près du corps. Aucune étude scientifique d’ampleur n’a prouvé leur efficacité, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne les reconnaît pas.
Du côté des traitements médicaux, des travaux scientifiques sont en cours mais au stade des essais cliniques :
- des traitements hormonaux, sous forme de gel ou d’injection, sont à l’étude.
- une pilule sans hormone a récemment montré des effets prometteurs chez les souris. Cependant il faudra attendre au moins 5 ans, avant une possible mise sur le marché.
Des associations militent donc pour que les pouvoirs publics s’emparent du sujet pour promouvoir les méthodes existantes. Mais, pour l’instant, gouvernement et parlementaires se montrent frileux. Signe que le changement prendra du temps.
►Découvrez la série Sexotuto
Réalisateur : Maxime Chappet
Auteur : Delphine Tayac
Producteur : France Télévisions, Corner Prod
Année de copyright : 2023
Année de production : 2023
Publié le 13/01/23
Modifié le 07/04/23
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