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Pourquoi Chagall a-t-il peint des vitraux ?
Ouh là l'Art !Marc Chagall fut l'un des plus grands créateurs de vitraux du XXe siècle. C'est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que le peintre se lance dans l'art sacré. Pourquoi ? Comment ? Explications avec Adèle Van Reeth.
Chagall : l'art du vitrail et de la résilience
À 70 ans, Chagall a peint une centaine de toiles acclamées dans le monde entier. Ses personnages en lévitation et les déclarations d’amour à sa bien-aimée, Bella Rosenfeld, traversent son œuvre, mais l’artiste est catégorique : il manque quelque chose à son époque et à son travail. Ce quelque chose, c’est ce qu’il appelle le « surnaturel », et qui désigne la dimension spirituelle de notre existence. Chagall croit en la portée messianique de l’art, et c’est naturellement qu’il se détourne de son chevalet pour s’intéresser aux vitraux. Il voit dans ce support en verre le moyen de proposer un « trait de lumière » qui raviverait l’espérance des millions de personnes meurtries par la Seconde Guerre mondiale.
Message de paix et renouveau de l'art sacré
En 1960, les vitraux qu’il réalise pour la cathédrale de Metz confirment son intuition : plus le lieu est monumental, mieux le vitrail représente « la cloison transparente entre le cœur de l’artiste et le cœur du monde ». En d’autres termes, les lieux de culte sont le meilleur endroit pour rendre l’art accessible à tous et ainsi mettre son travail au service d’un idéal de paix. Ce renouveau de l’art sacré va le conduire à donner le jour, quatre ans plus tard, à une œuvre sur verre intitulée La paix dont il fera don à l’Organisation des Nations Unies, en hommage à son secrétaire général, mort dans un accident d’avion quelques années plus tôt. Chagall ne s’arrête pas là : alors qu’il avait toujours refusé de travailler en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, il accepte, en 1973, d’imaginer les nouveaux vitraux de l’église Saint-Etienne, à Mayence, dans le but de faire renaître l’église catholique comme église de la paix. Ce message de solidarité judéo-chrétienne connaîtra un retentissement mondial et hissera Chagall en tête des peintres préférés… des Allemands.
Auteur : Adèle Van Reeth
Producteur : D18 / Tim Newman
Année de copyright : 2021
Année de production : 2021
Année de diffusion : 2021
Publié le 19/04/21
Modifié le 04/04/23
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