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Féminicides : comment lutter contre les violences faites aux femmes ?
Décod'actuAu moins une femme meurt tous les trois jours, tuée par son conjoint ou son ex-conjoint. Face au féminicide, c’est-à-dire le meurtre d’une femme ou d’une jeune fille en raison de son appartenance au genre féminin, des mesures sont prises pour sauver des vies.
Violences conjugales et féminicides en France
En 2021, 113 femmes ont été assassinées, selon le collectif FPCE (Féminicides par compagnons ou ex) en France. Un nombre sans doute plus élevé puisqu’il n’inclut pas, par exemple, les meurtres commis hors du couple ou l’assassinat de prostituées.
En 2019, la France était le 5e pays le plus meurtrier sur les 17 États européens communiquant leurs chiffres.
L’Espagne pionnière de la lutte contre les féminicides
La lutte contre les violences faites aux femmes fait l’objet d’une politique ambitieuse depuis 2004. Les féminicides ont chuté de 25 % en une vingtaine d’années. Une réforme du système pénal et judiciaire a permis de créer des tribunaux spécialisés et de former systématiquement les policiers. Les solutions sont aussi techniques :
- Le logiciel VioGén évalue, grâce à des algorithmes, le risque encouru par les femmes victimes de violences et leurs enfants. 56 000 femmes sont ainsi suivies en temps réel et bénéficient d’une protection adaptée.
- Des bracelets anti-rapprochement permettent par ailleurs de tenir éloignés les proches violents.
Au total, l’Espagne consacre 16 € par an et par habitant à cette politique
contre 5 € seulement en France.
Quels outils pour lutter contre les féminicides en France ?
L’État français commence à s’inspirer du modèle espagnol en déployant le bracelet anti-rapprochement et en formant les policiers et les gendarmes. Environ 1 500 femmes disposent aussi de téléphones pour appeler les forces de l’ordre en cas de danger imminent.
Sur le terrain, des structures de prise en charge globale se développent, comme la Maison des femmes à Saint-Denis. En un seul lieu, les victimes peuvent porter plainte, trouver un avocat, une assistante sociale, un médecin ou un psychologue. Une dizaine de centres similaires sont en train de voir le jour en France.
Cependant, du chemin reste à parcourir pour héberger ensuite les victimes. Selon la Fondation des Femmes, il faudrait créer 15 000 places au niveau national.
Enfin, prendre en charge les auteurs est indispensable. Suite au Grenelle des violences conjugales en 2019, une vingtaine de centres de suivi et de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) ont été créés. Des stages leur permettent de prendre conscience de leurs actes. Selon de premières études, ce travail réduit le risque de récidive. L’État ambitionne d’ouvrir deux centres par région.
Réalisateur : Maxime Chappet
Auteur : Delphine Tayac
Producteur : France Télévisions-Corner Prod
Année de copyright : 2022
Année de production : 2022
Année de diffusion : 2022
Publié le 10/03/22
Modifié le 21/02/23
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