Le Rouge et le Noir est sous-titré « Chronique de 1830 » par son auteur. Il y dépeint les dernières années de la Restauration et plus précisément, du règne de Charles X. Stendhal fait état des divisons entre les différents camps politiques, soulignant ainsi l’instabilité du régime en place.
Parce que Madame de Rénal est une aristocrate et qu’elle possède des biens, Julien la considère comme appartenant au « camp ennemi ». Conquis par le naturel et l’innocence de la jeune femme, il ne parvient cependant pas à mettre de côté ce sentiment d’infériorité sociale.
Julien idolâtre Napoléon. De même que le héros ne quitte pas le livre Le Mémorial de Sainte Hélène, de même, il détient un portrait de Bonaparte. Terrifié à l’idée que son maître puisse le découvrir en fouillant dans sa chambre, Julien demande à Madame de Rénal de le faire disparaître.
Mathilde de la Mole est une jeune aristocrate désillusionnée par son époque. Excessive, elle porte un regard intransigeant sur ses contemporains, en particulier sur les hommes qui lui font la cour. Elle les trouve ternes et ennuyeux. Seul Julien, transfuge de classe, trouve grâce à ses yeux.
Alors qu’au séminaire de Besançon, le héros brille par sa mémoire et son esprit, les autres séminaristes sont décrits comme des jeunes gens médiocres. Uniquement soucieux de se remplir la panse, ils sont envieux des talents de Julien, et méchants envers lui.
Stendhal a transposé dans son roman un fait-divers, connu sous le nom d’affaire Berthet. Antoine Berthet, brillant séminariste issu d’un milieu modeste, a en partie servi de modèle à Julien Sorel. Berthet fut exécuté après avoir été accusé d’avoir tiré sur son ancienne maitresse dans une église.
L’abbé Chélan est le premier protecteur du jeune homme. Il a instruit Julien et, impressionné par son talent, le recommande au maire de Verrières. D’une certaine manière, il lance la carrière de Julien. Il lui rendra visite en prison, à la fin du roman.
Mathilde voue une admiration sans bornes à son ancêtre, Boniface de la Mole, qui vécut au XVIe siècle et prit part aux guerres de la Ligue. La jeune femme déplore l’absence d’héroïsme et de distinction chez les hommes de son temps et s’en remet à un passé et à un aïeul qu’elle idéalise.
C’est sur les conseils du prince Korasoff que Julien Sorel feint de courtiser une autre femme pour attiser la jalousie de Mathilde. Il envoie donc des lettres d’amour à la maréchale de Fervaques, victime du machiavélisme de Julien, et regagne ainsi les faveurs de celle qu’il aime.
Si le lecteur perçoit une sensibilité libérale chez le narrateur du Rouge et le Noir, celui-ci ne va pas jusqu’à faire l’éloge d’un régime en particulier. En revanche, la peinture satirique des milieux politique et religieux présente la société de la Restauration comme sclérosée et moribonde.
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« Le Rouge et le Noir » de Stendhal
Roman réaliste ou roman politique ? Grand roman d’amour ou roman sur l’ambition ? Et si Le Rouge et le Noir relevait de toutes ces catégories à la fois ? Publiée en 1830, peu de temps après la Révolution de Juillet, l’œuvre de Stendhal fait alors polémique. Désormais, elle est considérée comme un classique de la littérature. Vous pensez que Le Rouge et le Noir n’a plus aucun secret pour vous ? Alors testez vos connaissances sur ce roman incontournable !
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