La Santa Maria : le navire mythique de Christophe Colomb

La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb est un évènement majeur dans l’histoire de l’Europe. Une expédition menée à bord de la Santa Maria, un navire qui fait l’objet de légendes, parfois éloignées de la réalité…

Le vrai visage de la Santa Maria

L’histoire raconte que la flotte de Christophe Colomb était constituée de trois caravelles. Des voiliers inventés au Portugal au début du XV^e siècle, capables de transporter une vingtaine d’hommes et entre quarante et soixante tonneaux de vivres ou de marchandises. Cela était à priori bien le cas de la Pinta et de la Niña, mais pas de la Santa Maria, qui était en réalité une caraque ou une grosse nef. Un bateau plus imposant, mesurant près de 25 mètres de long et 8 mètres de large, et qui pouvait accueillir près de 40 marins.

La Gallega, véritable nom du célèbre bateau

Le plus célèbre des navires de l'explorateur ne s’appelait d’ailleurs pas La Santa Maria, mais La Gallega. Un nom qui lui fut donné par son propriétaire, Juan de la Cosa, et qui signifie La Galicienne, en référence à la région d’Espagne où il fut construit. Il est appelé Santa Maria pour la première fois dans une biographie de Christophe Colomb, rédigée par son propre fils Fernando en 1538, soit un demi-siècle plus tard. Ce dernier l’a nommé ainsi dans le respect d’une tradition de Gênes, dont son père était originaire. Selon celle-ci, tous les bateaux sont des vaisseaux chrétiens protégés par la Vierge Marie, qui leur donne son nom.

Dans son journal de bord, Christophe Colomb ne mentionne jamais le nom de Santa Maria, utilisant les termes de nef ou de vaisseau amiral pour désigner le bateau qui lui permit de découvrir l'Amérique. Mais qui fit naufrage avant le voyage du retour, le soir de Noël de l’année 1492. Son ancre est aujourd’hui exposée au musée du Panthéon national haïtien.

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