Les Etats-Unis, terre d'immigration

Les États-Unis ont toujours été une terre d’immigration, accueillant des personnes venues de tous horizons. Dès les premiers temps de l’histoire américaine, des vagues successives d’immigrants ont façonné l’identité du pays. Qui étaient ces premiers Américains, et d’où venaient-ils ? Géopoliticus fait le point pour toi 👇.

Arrivée des premiers Européens dès le XVI^e siècle

Il est généralement admis que les premiers habitants du continent américain sont arrivés durant la fin du Paléolithique (première période de la Préhistoire et la plus longue), traversant à pied le détroit de Béring, alors gelé, depuis l’Asie, entre 30 000 et 15 000 ans avant notre ère. Ces populations ont peuplé l’ensemble du continent, donnant naissance aux diverses nations amérindiennes. Mais l’immigration telle que nous la concevons aujourd’hui commence véritablement avec l’arrivée des Européens.
Au début du XVI^e siècle, les Espagnols sont les premiers immigrants européens à débarquer sur le sol des futurs États-Unis, dans ce qui est aujourd’hui la Floride.
Puis, l'immigration européenne de grande ampleur débute réellement. En 1607, des colons anglais arrivent en Virginie (colonie de Jamestown), et en 1620, le navire le Mayflower transportant les Pères pèlerins en quête de liberté religieuse, aborde les côtes de ce qui deviendra la Nouvelle-Angleterre (le Massachusetts).
Cette vague d’immigration a continué à croître tout au long des siècles suivants, avec des Irlandais fuyant la grande famine des années 1840, des Allemands en quête de meilleures conditions de vie, des Italiens cherchant des opportunités économiques, et de nombreux autres peuples européens.

Des lois pour contrôler les flux migratoires aux États-Unis

À partir de la fin du XIX^e siècle, les ont progressivement mis en place des restrictions législatives importantes à l’immigration.

• Le sentiment anti-immigré, notamment à l’égard des personnes venant de Chine, a conduit à la loi d’exclusion des Chinois en 1882, interdisant leur entrée sur le territoire.
• Au début du XX^e siècle, d’autres lois ont suivi, comme la loi Johnson-Reed de 1924, conçue pour préserver ce qui était perçu comme la pureté ethnique du pays. Cette loi a instauré des quotas stricts basés sur les origines nationales, favorisant les Européens du Nord et de l’Ouest, tout en réduisant fortement l’immigration d’Europe du Sud, de l’Est et d’Asie.
• Ces mesures sont restées en vigueur jusqu’en 1965, lorsque le président démocrate Lyndon Baines Johnson a promulgué la loi sur l’immigration et la nationalité. Elle a aboli les quotas fondés sur les origines nationales. Cette réforme a marqué le début d’une nouvelle ère d’immigration plus diversifiée.

La question de l'immigration, enjeu majeur de la politique américaine

Aujourd’hui, les enjeux de l’immigration sont au cœur de la politique américaine, notamment dans le contexte de la campagne présidentielle opposant Kamala Harris à Donald Trump. Les débats sur la régulation des flux migratoires, principalement en provenance d’Amérique latine, l’intégration des immigrants, et la question des sans-papiers, sont omniprésents.
► Alors que certains prônent une politique d’immigration plus restrictive, symbolisée par le mur à la frontière mexicaine, d’autres insistent sur l’importance de maintenir les États-Unis comme une terre d’accueil, fidèle à son histoire de nation d’immigrants.

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