Yitzhak Rabin est né le 1er mars 1922, à Jérusalem en Palestine qui est alors sous mandat britannique. Originaires de Biélorussie, ses parents Rosa et Néhémia Roubitsov ont émigré au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Rosa Roubitsov, la mère de Rabin, a abandonné le monde orthodoxe pour adhérer à l'idéologie socialiste. Dans les années 1920, « Rosa la rouge », son surnom, est l'un des 1ers membres de la Haganah, l'armée juive clandestine qui va prendre une part importante dans la création de l'Etat d'Israël.
Tsahal est l'acronyme de Tsva Haganah lé-Israel, qui signifie force de défense d'Israël. Le Tsahal désigne donc l'armée israélienne. Il est fondé en 1948, 2 semaines après la création de l'Etat d'Israël, par David Ben Gourion alors Premier ministre et ministre de la Défense.
Dans les années 1930, Rabin fait partie de la Haganah, embryon de la future armée israélienne qui se cantonne à l'autodéfense. En 1941, il intègre ses troupes d'élite, le Palmah. C'est l'un des plus jeunes commandants de Tsahal à sa création en 1948. C'est lui qui conduit Israël à la victoire lors de la guerre des Six Jours.
Avant la signature des accords de Camp David en 1978, il y a eu un accord intérimaire avec l'Egypte. Rabin est alors perçu comme un faucon « modéré », intraitable lorsqu'il s'agit de sécurité du pays. En 1976, il compare les implantations juives « à un cancer » et prévient qu'Israël risque de devenir un Etat apartheid s'il annexe Gaza.
En 1987, Rabin est confronté à la première Intifada. D'abord, il menace de « briser les os des émeutiers ». Mais l'ampleur du soulèvement le convainc qu'un règlement politique est indispensable. Cette « guerre des pierres » dure près de 6 ans et ne s'achève qu'avec la signature des accords d'Oslo en 1993, en présence de Rabin, Peres et Arafat.
En 1991, le ministre des Affaires étrangères israélien, Shimon Peres, mène les premières négociations avec les Palestiniens et leur chef Yasser Arafat en Norvège, en vue de signer un accord de paix.
Pour la 2de fois, Rabin revient à la tête du gouvernement en juin 1992. Le président américain George H. W. Bush le presse d'ouvrir des pourparlers secrets en Norvège, avec les Palestiniens. Ils aboutiront le 13/09/1993 à la signature des accords d'Oslo. Rabin entame ce qu'il appelle « la guerre pour la paix » et obtient l'année suivante le prix Nobel de la paix avec Arafat et Peres.
Yitzhak Rabin s'efforce de normaliser les relations entre Israël et le monde arabe. En octobre 1994, il signe un traité de paix avec le roi Hussein de Jordanie et engage des négociations avec la Syrie d'Hafez el-Assad.
Lors de sa dernière allocution le soir de son assassinat, après avoir entonné avec Shimon Peres le « Chant de la paix », Rabin déclare : « J'ai été un soldat pendant 27 ans, j'ai combattu aussi longtemps qu'il n'y avait pas de chance de paix, mais je crois qu'aujourd'hui cette chance existe. »
Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin est assassiné le 4 novembre 1995, à Tel-Aviv, lors d'un rassemblement organisé par la gauche. Alors qu'il quitte les lieux, Rabin est abattu par Yigal Amir, un extrémiste religieux juif hostile aux négociations ouvertes avec les Palestiniens, ainsi qu'aux accords d’Oslo signés en 1993 avec Yasser Arafat.
En septembre 1995, Rabin fait adopter de justesse les accords d'Oslo II. Ceux-ci prévoient le retrait de Tsahal des grandes villes palestiniennes. C'est son assassinat le 4 novembre suivant qui freine le processus de paix israélo-palestinien, ainsi que l'arrivée au pouvoir en 1996 de Benyamin Nétanyahou.
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Yitzhak Rabin, du guerrier à l'homme de paix
Deux fois Premier ministre, Yitzhak Rabin était arrivé à la conclusion que la paix avec les Palestiniens et tout le monde arabe environnant était une nécessité vitale pour Israël. Pourtant, Rabin était tout sauf un pacifiste et il est mort assassiné. Juste après avoir déclaré la guerre à la violence. Ce quiz revient sur cette interrogation : comment l'ancien chef de Tsahal est-il devenu un homme de paix et de réconciliation ?