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Géographie03:52Publié le 16/06/2020

Les Etats face aux Gafam

Géopoliticus

Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft, que l’on appelle aussi les Gafam, seraient-ils plus puissants que les États ? A elles seules, ces grandes firmes numériques américaines monopolisent les premières places du classement mondial des sociétés cotées en bourse, ce qui en fait virtuellement les entreprises les plus chères au monde. S’ils formaient un pays et que leur chiffre d’affaires cumulé était un produit intérieur brut, ils se classeraient au rang de 17e puissance mondiale devant des pays comme les Pays-Bas, l’Arabie Saoudite ou la Suisse.

Les Gafam, une puissance technologique

Leur puissance est aussi technologique. Ils dominent le marché mondial des technologies de l’information même s’ils ne sont pas tout à fait seuls : la Chine et la Russie mènent de longue date une stratégie de souveraineté numérique et se sont dotés de leurs propres géants nationaux.

La supériorité des Gafam s’étend sur une large gamme de technologies et de services numériques : c’est le cas du cloud computing avec Amazon, Microsoft et Google ; des réseaux sociaux et des technologies de traitement de données comme l’intelligence artificielle. Au point que ces entreprises sont en position dominante sur ces marchés stratégiques pour les États.

Ces entreprises ont également acquis un statut politique en participant à la gouvernance d’Internet. On les retrouve dans les grandes institutions telles que l’ICANN, où elles ont plus de pouvoir que les États.

En février 2017, le premier poste d’ambassadeur auprès des Gafam a été créé par le Danemark, qui n’hésite pas à qualifier ces entreprises de nouvelles « nations » avec lesquelles il faut par conséquent entretenir des relations diplomatiques.

Une dépendance aux Etats

Les GAFAM restent néanmoins fort dépendants des États tant ils demeurent soumis aux subventions, aux politiques fiscales et aux contrats publics, pour poursuivre leurs activités. Cette dépendance est particulièrement forte à l’égard des États-Unis : en 2013, Edward Snowden, un ancien employé de la NSA et de la CIA, a révélé que les programmes de surveillance de masse des agences de renseignement américaines avaient été possibles grâce à la mise à contribution de ces entreprises.

Plusieurs lois américaines, comme le Cloud Act promulgué en mars 2018, permettent aux autorités fédérales d’intercepter les données qui transitent par les serveurs de ces sociétés, partout dans le monde.

Le caractère stratégique de ces entreprises pousse les États à adopter des attitudes parfois contradictoires. En France par exemple, les GAFAM ont été présentés comme des partenaires de première importance dans le développement de l’intelligence artificielle.

Dans le même temps, elles sont dans la ligne de mire des autorités. Ces dernières les accusent de contourner les législations fiscales et exigent de ces entreprises qu’elles épurent le Web et les réseaux sociaux des fausses informations ou des contenus jugés inappropriés par l’État — comme les vidéos à caractère terroriste ou pédopornographique — au point de les obliger à user d’un pouvoir de censure : un pouvoir traditionnellement réservé aux États.

Réalisateur : Maxime Chappet

Auteur : Charles Thibout

Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod, avec la participation de l'IRIS

Année de copyright : 2019

Année de production : 2019

Publié le 16/06/20

Modifié le 30/12/22

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