On distingue résistance individuelle, réseaux de résistants et mouvements de résistance. Les réseaux apparaissent dès 1940 : souvent apolitiques, ils sont des regroupements, souvent spontanés, de résistants qui coordonnent leurs actions à l'échelle locale. À partir de 1942, de nombreux réseaux s'affilient à des mouvements : des organisations plus complexes et structurées.
La France libre est l'organisation fondée par le général de Gaulle après l'appel du 18 juin : elle désigne, au départ, la résistance extérieure et possède une organisation militaire, les Forces Françaises Libres. En 1942, elle s'associe à la résistance intérieure et devient la « France combattante ».
La Résistance ne représente que 1 à 2 % de la population française fin 1940. Il faut attendre 1943 pour voir s'installer une résistance construite et organisée, même s'il existe des résistants de la première heure : peu de Français répondent donc à l'appel du général de Gaulle.
En 1940, Henri Frenay, officier de carrière et Bertie Albrecht, surintendante des usines Fulmen, fondent le MLN, un mouvement de résistance mixte. En 1941, le MLN fusionne avec le groupe « Liberté » pour devenir « Combat », qui devient une organisation puissante et très structurée.
En juin 1941, le Parti communiste français alors clandestin, décide de créer une organisation de lutte armée nommée Francs-tireurs et Partisans Français. Les jeunes communistes de la région parisienne sont parmi les premiers à être recrutés dans ce mouvement.
La France est officiellement occupée par l'Allemagne le 22 juin 1940 mais ce n'est qu'à partir de 1943 que les différents réseaux résistants s'unissent, d'abord sous l'impulsion du Conseil National de la Résistance (CNR) crée le 27 mai 1943, puis au sein des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), en 1944. Avant 1943, la Résistance fonctionne en réseaux locaux.
Le Parti communiste français (PCF) et le Front national pour l'indépendance de la France ne revendiquent pas leurs attentats car l'opinion publique les tolérent mal, mais aussi parce que le général de Gaulle a clairement condamné ce type d'actions.
Les maquis sont très variés, allant des nationalistes de droite aux communistes. Le PCF privilége les petites structures, mobiles, prêtes pour l'action immédiate ; tandis que les maquis de l'Armée secrète est plutôt de grandes concentrations.
Militant communiste, Guy Môquet est arrêté par des policiers français en 1940. Emprisonné à Fresnes puis à Clairvaux, il est transféré malgré son acquittement au camp de Châteaubriand. Suite à l'exécution d'un gradé militaire par des résistants communistes, Guy Môquet et d'autres camarades sont désignés pour être fusillés en 1941.
Radio Londres est le nom des programmes en français émis sur les ondes de la BBC. C'est là qu'est prononcé l'appel du 18 juin 1940. Les Résistants établis à Londres y diffusent des messages à destination des réseaux français, en veillant à échapper à la surveillance allemande par des messages codés.
Publiée par des mouvements, mieux organisés et plus structurés idéologiquement que les réseaux, la presse clandestine informe la population de l'existence de la Résistance et agite l'opinion. Sa production, intense entre 1941 et 1943, est risquée car la répression est forte.
Principale institution de la France libre, le CNR regroupe les dirigeants des mouvements résistants et des responsables politiques et syndicaux. Supervisé par de Gaulle à Londres, il dirige les Forces Françaises Libres (FFL), coordonne la Résistance et prépare le programme politique appliqué à la Libération.
La Résistance intérieure française englobe l'ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui durant la Seconde Guerre mondiale ont poursuivi la lutte contre les troupes d'occupation allemandes et les forces du régime de Vichy sur le territoire français.
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Les résistances en France
Avec l’ouverture du front de l'Est en juin 1941, les actes de résistance minoritaires et isolés deviennent plus nombreux en France. Les maquis et les différents mouvements de résistance développent, discrètement et au péril de leurs vies, leur organisation et mènent diverses actions (sabotage, espionnage, journaux clandestins, sauvetage de Juifs, lutte armée, etc...). Grâce à l'action de Jean Moulin pour coordonner et unifier ces multiples mouvements, la résistance intérieure française prend forme. Testez vos connaissances !