Les conditions de vie des civils pendant la guerre de 14-18

A l’arrière, les civils subissent aussi la guerre. En 1917, Anne Morgan, une Américaine installée à Blérancourt crée le CARD, une organisation qui permet de soulager et de nourrir la population du nord de la France.

La vie à l’arrière du front

Pendant 4 ans, l’ennemi occupe une dizaine de départements du Nord et de l’Est de la France, et y prélève l’essentiel de la main-d’œuvre dont il a besoin pour l’effort de guerre. Tout acte de résistance est sévèrement puni pour assurer la coopération docile des habitants. Les viols, les exécutions sommaires, la faim constituent des armes puissantes pour détruire moralement les populations. Les villages à proximité du front sont les plus exposés aux démolitions. Après les bombardements, certains sont même rayés de la carte et de nombreuses familles vivent dans les ruines de leur maison ou dans des abris de fortune.

Le travail d’Anne Morgan

1917. Après l’entrée en guerre des Etats-Unis, Anne Morgan, fille d’un riche banquier, s’installe à Blérancourt près de la ligne de front et crée le fonds CARD (Comité américain pour les régions dévastées). L’organisation a pour but de venir en aide aux victimes de la guerre. Pendant 7 ans, elle sillonne à bord d’une camionnette la Picardie avec un groupe de 350 volontaires américaines, avec pour objectif la reconstruction morale et sociale des populations meurtries par le conflit. Une œuvre humanitaire remarquable dont l’action s’étend bien au-delà de la Picardie. En 1924, lorsque sa mission est terminée, Anne Morgan qui avait acheté le château de Blérancourt en 1917 décide de le transformer en un musée de la coopération franco-américaine et y laisse un fonds documentaire considérable qui rassemble des photographies et des films faits par les bénévoles. Ces images y sont toujours exposées aujourd’hui.

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